Excellence monsieur le président de la République, chef de l’État ;
Monsieur le président du Sénat ;
Monsieur le président de l’Assemblée nationale ;
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;
Monsieur le ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République ;
Excellences mesdames et messieurs les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques ;
Mesdames et messieurs les représentants des agences du système des Nations unies ;
Mesdames et messieurs les présidents des institutions constitutionnelles ;
Mesdames et messieurs les secrétaires permanents des conseils consultatifs nationaux ;
Messieurs les membres du commandement des composantes de la force publique ;
Monsieur le préfet du département de Brazzaville ;
Monsieur le président du conseil départemental et municipal de Brazzaville ;
Mesdames et messieurs les parlementaires ;
Mesdames et messieurs, distingués invités
Nous voici, rassemblés, ce jour 15 août 2021, pour célébrer le 61e anniversaire de notre indépendance. Et c’est à votre humble serviteur, que je suis, que revient la lourde charge d’en faire l’évocation.
Le risque est grand. Car comme nous l’enseigne le Pr Théophile Obenga, je cite : « quiconque doit témoigner de l’histoire doit justifier de la compétence, de l’autorité et de la légitimité », fin de citation.
Si ma qualité de Premier ministre me confère l’autorité, je ne suis pas tout à fait sûr de pouvoir justifier ni de la compétence, reconnue aux historiens, ni de la légitimité réservée à ceux qui ont vécu et connu les faits. Puissent les témoins privilégiés, comme vous, excellence monsieur le président, m’autoriser de le faire par délégation ou par subrogation personnelle.
Excellence monsieur le président, Mesdames et messieurs
Ce jour est d’autant plus émouvant qu’il nous renvoie au 15 août 1960 lorsque, vêtu d’une soutane resplendissant de blancheur, en plein jour de l’Assomption selon une tradition catholique, levant les mains vers le ciel, le président Fulbert Youlou, s’adressait à ses compatriotes en ces termes, je cite : « Il est bien vrai que nous vivons un jour faste… Mais cette journée doit être aussi un moment de réflexion car elle marque une étape essentielle de la vie de notre État », fin de citation.
« Notre État » ! avait alors clamé haut et fort le président Fulbert Youlou, tout heureux et tout fier. Pourtant, celui qui lui succédera à la tribune, ne s’embarrassa guère de mots jacobins, comme pour lui rappeler ce proverbe de chez nous, je cite : « ce n’est pas parce que l’on a aperçu le sable que l’on est forcément proche de la mer ».
Oui l’accession à l’indépendance n’est pas synonyme d’édification de l’État si l’on en croit André Malraux qui le dit avec une certaine sincérité : « La France vous lègue des organisations économiques, administratives, financières, mais s’il n’y a pas d’État, de telles organisations ne suffisent pas à faire un État », fin de citation.
Ainsi, c’est autour de la notion d’État que s’articulera notre évocation. L’État, cette organisation que se donne une communauté rassemblée par l’histoire pour prendre des décisions, organiser sa cohésion, assurer sa survie.
Oui ! l’État dans sa triple dimension : sociologique, organisationnelle et juridique.
Mais aussi l’État, dans ses différents attributs : indépendance, souveraineté, indivisibilité , démocratie, égalité, laïcité, tel que cela est repris à l’article premier de la Constitution du 2 mars 1961.
Excellence monsieur le président,
Mesdames et messieurs
La Constitution du 2 mars 1961 consacre son titre premier à l’État et la souveraineté. Les principaux idéaux des pères fondateurs se résument à son premier article qui énonce les attributs de l’État et évoque les symboles de la République, à savoir, entre autres, l’hymne national, la devise, le drapeau, en y ajoutant même la langue officielle.
Aux termes de cet article, la République du Congo est un État indépendant. Cette précision est d’autant plus nécessaire qu’en 1958, au moment où la République fut proclamée, le Congo n’était pas encore un État indépendant. On peut donc comprendre tout le sens de l’exhortation d’André Malraux nous demandant de commencer à construire nous-mêmes l’architecture du nouvel État.
Et c’est ce que vous, et chacun de vos prédécesseurs, vous êtes attelés à faire depuis 1960, excellence monsieur le président de la République.
Le même article premier rappelle également le caractère souverain de l’État.
Une souveraineté qui s’étend sur l’ensemble du territoire congolais délimité par des frontières inter nationalement reconnues, héritées de la colonisation.
Cette souveraineté sous ses trois formes, étatique, nationale et populaire, ne fait pas obstacle à ce que nous puissions vivre en harmonie, avec les autres peuples du monde. Bien au contraire ! et fort heureusement d’ailleurs. Willy Brant, ancien chancelier allemand, ne le disait-il pas, je le cite : « Dans le monde où nous vivons aujourd’hui, la voix d’un seul État est inaudible ».
Sinon, quel aurait été notre destin sans le Portugal, par exemple, quand on sait que c’est par Diego-Cao que le Congo a été découvert en 1482 ? Quel aurait été notre destin sans l’Italie, le pays d’origine de Pierre Savorgnan de Brazza, avec lequel notre roi, le Makoko, avait signé le Traité de Mfoa ? Quel aurait été notre destin sans les Etats-Unis d’Amérique, sans le Brésil, avec lesquels une grande partie de nos peuples a une histoire commune ?
Quel aurait été notre destin sans la France dont l’histoire avec le Congo a des accents particuliers aux plans philosophique, économique, sociologique et culturel ? Quel aurait été notre destin sans la Belgique, do n t l’ancienne colonie devenue République démocratique du Congo, est un pays frère, avec lequel nous partageons le même nom, le même fleuve, les mêmes langues nationales et la même culture ? Quel aurait été notre destin sans les pays nordiques comme la Suède, la Norvège, qui ont jeté les bases du secteur de l’éducation ? Quel aurait été notre destin sans l’Allemagne, la Grande Bretagne qui sont engagées avec nous dans la lutte pour la protection de l’environnement ? En somme, quel aurait été notre destin sans une bonne coopération avec l’Union européenne ?
De même, quel aurait été notre destin sans la Chine, sans la Russie, sans Cuba, avec lesquels nous avons partagé pendant longtemps une idéologie commune ?
Quel aurait été notre destin sans les pays de l’Union africaine avec lesquels nous constituons, ensemble, le berceau de l’humanité ?
Quel aurait été notre destin sans les autres pays de l’espace francophone avec lesquels nous partageons les mêmes valeurs démocratiques et la langue française ?
Nous sommes donc liés à tous ces États, non pas par une cordelette artificielle mais plutôt par un cordon ombilical d’une épaisseur historique indéniable, fruit de l’héritage reçu de nos pères fondateurs.
Et depuis lors, nous assumons notre indépendance et notre souveraineté en traitant et en coopérant avec tous les États au même pied d’égalité, avec le même amour, selon les mêmes règles, avec la même assurance, sans aucune tendance à privilégier tel ou tel autre et savons ce que nous devons à tel et tel autre. Que tous nos partenaires soient rassurés que jamais, nous ne trahirons les idéaux de nos pères fondateurs.
A ce propos, le discours de Stéphane Tchitchelle, un des pères fondateurs, sonne et résonne encore à nos oreilles lorsqu’il déclare : « En demandant notre admission à l’Organisation des Nations unies, nous avons fait le vœu de vivre dans la fraternité et la solidarité de tous les peuples libres épris de justice, plaçant les idéaux de paix au-dessus de toute considération personnelle ou matérielle, comme nous avons pris l’engagement de contribuer par notre sagesse à la consolidation de la coexistence pacifique des peuples au-delà des préjugés de race, de couleur ou de religion », fin de citation.
On aura donc compris que c’est au nom de cet engagement pris devant le monde par un de nos pères fondateurs et en raison de ces liens très étroits qui nous attachent aux autres peuples, que nous avons, tout au long de ces soixante et un ans, soutenu les pays frères en proie à des guerres et des violences fratricides. C’est pour ces mêmes raisons que nous avons pris fait et cause dans la lutte menée par nos frères contre l’apartheid et pour l’indépendance et la liberté en Afrique australe et ailleurs.
Excellence Monsieur le président de la République,
Mesdames et messieurs
L’indépendance acquise, la souveraineté admise, il nous fallait consolider les bases de l’unité nationale, mises à mal au lendemain de la proclamation de la République.
En effet, le 16 février 1959, une guerre civile se déclencha et provoqua la déchirure du tissu national. Pour reconstruire cette unité nationale, les deux protagonistes, MM. Fulbert Youlou et Jacques Opangault, décidèrent de transcender leurs divergences et d’entreprendre des tournées à travers tout le pays pour prêcher la paix. C’est dans ce cadre que s’inscrit le message à la Nation de Jacques Opangault qui, le 28 juillet 1960, déclarait je cite : « En dehors des luttes idéologiques, en dehors de notre opposition démocratique… nous avons tous, nous Congolais, des objectifs supérieurs, des devoirs communs impérieux. En face des grandes tâches nationales, nous n’avons qu’un seul drapeau, qu’une seule devise, qu’un seul but : le Congo », fin de citation.
Excellence monsieur le président de la République
Vous êtes un témoin privilégié de l’Histoire du Congo indépendant. Pour vous avoir lu et ausculté, j’ai retenu une belle image.
Jeune officier, au service de la République, de faction au Palais du peuple, vous aviez accueilli un des pères fondateurs, le vice-président Jaques Opangault rentré d’une mission à Rome alors que le régime auquel il appartenait vacillait. Le président Fulbert Youlou fut arrêté et le président Opangault vous demanda de le conduire dans la cellule de son chef pour se constituer lui aussi, prisonnier. Ce qui fut fait.
Quel bel exemple de loyauté !
Quel bel exemple de solidarité !
Quel bel exemple de fidélité !
Une fidélité que l’on a du mal à vivre de nos jours, où des collaborateurs, se passant même pour les plus fidèles, ne se gênent pas, à la moindre secousse, de se comporter comme Pierre à qui le Christ avait dit : « Le coq n’aura pas chanté que tu m’auras déjà renié trois fois ».
Excellence monsieur le président de la République
L’Unité nationale est votre credo au même titre que la paix. Vous êtes allés au-delà des mots et avez consolidé le caractère unitaire et indivisible de l’État par le maillage du territoire national en infrastructures routières qui permettent, aujourd’hui, de relier l’ensemble du pays, du nord au sud, de l’est à l’ouest. Nul ne peut donc se permettre de violer le caractère unitaire du Congo, en créant des zones de non-droit et mettant en péril la libre circulation des biens et des personnes dans notre pays.
Excellence monsieur le président de la République,
Mesdames et messieurs
Les pères fondateurs ont tellement cru en l’unité du pays qu’ils l’ont mise en relief dans les différents symboles de la République à commencer par l’hymne national : La Congolaise, avec ses trois couplets.
Le premier couplet fait l’apologie de l’indépendance qui annonce le bonheur du peuple libéré après une longue lutte.
Le deuxième couplet vante la beauté du relief, de la végétation et de l’hydrographie du Congo, propriété d’« un seul peuple, d’une seule âme et d’un seul cœur ardent et fier »; fier de la richesse de notre pays.
Le troisième couplet invite l’ensemble du peuple à défendre la patrie, à bien servir l’État, quitte à mourir pour servir d’exemple aux générations futures.
Et le refrain exprime la liesse populaire, en implorant l’unité de tous et en rappelant que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.
La devise reprend le concept de l’unité. Et pour sceller cette unité et aller vers le progrès, les pères fondateurs nous exhortent au travail. Car le travail libère l’homme et l’ennoblit. Un pays ne peut réaliser son développement social, économique et acquérir son indépendance véritable que grâce au travail, et au travail bien fait. Essayons de travailler suivant l’exhortation de Martin Luther King en faisant l’effort, qui que nous soyons, d’être le meilleur, là où l’État nous emploie, et que nous accomplissions notre besogne comme s’il s’agissait d’une mission spéciale que nous avait confiée Dieu le créateur.
Enfin, expression finale de l’unité et du travail, le progrès peut se manifester sur le plan matériel, intellectuel et moral. Le progrès matériel se manifeste par une meilleure répartition des richesses. Le progrès intellectuel se réalise au niveau scientifique et technique et le progrès moral au niveau des comportements et des attitudes.
Le choix du drapeau comme symbole de notre État n’est pas non plus le fait du hasard. Tout semble avoir été bien pensé par nos pères fondateurs. Le drapeau national est représenté par une bannière aux couleurs vert, jaune et rouge. Le vert symbolise la paix et rappelle les vastes étendues forestières de la végétation congolaise intégrées dans le Bassin du Congo, deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie. Il est également le symbole de notre espérance dans l’avenir économique et social du pays. Le jaune exprime notre volonté d’union et de notre traditionnel sens de l’hospitalité, et le rouge exprime le courage et l’ardeur du peuple congolais.
Après avoir forgé notre État indépendant et souverain que nous préservons jalousement, après avoir construit notre État unitaire et indivisible que nous consolidons par nos efforts, nous nous sommes investis à créer l’État de droit. Oui ! L’État dont nous célébrons l’indépendance aujourd’hui est un État de droit.
Excellence monsieur le président de la République
L’État de droit dont nous exaltons l’indépendance, vous l’avez voulu protecteur, c’est-à-dire, « un État où le comportement de tous, individus, groupes d’individus et institutions de toute nature, est réglé par une norme juridique préexistante ».
L’État protecteur commande à ce qu’un juge impartial rende la justice, en se laissant guider par le bon sens, par la loi, toute la loi, rien que la loi et jamais par l’esprit de vengeance, de haine, de jalousie, de cupidité.
L’État protecteur que vous voulez rétablir, c’est celui que vous forgiez dans les années 1980 lorsque les conseils de discipline sanctionnaient les fonctionnaires indélicats, absentéistes, paresseux, déserteurs et prévaricateurs.
L’État protecteur que vous voulez restaurer, c’est celui d’une justice exemplaire que nous avons connue par le passé, ayant su sanctionner les actes inciviques.
L’État protecteur que vous voulez promouvoir, c’est celui où le respect du bien d’autrui et du bien public était enseigné depuis l’école primaire, où l’enrichissement illicite et l’étalage des richesses étaient dénoncés systématiquement.
Excellence monsieur le président de la République,
Mesdames et messieurs
La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, dont les discours nous sont servis par les donneurs de leçons, ne sont pas des produits d’importation.
Elles sont des valeurs intrinsèques de notre peuple, au cœur de l’État de droit dans notre pays. Certes, elles connaissent aujourd’hui un déclin du fait des différentes crises politiques, économiques et morales que connaît le Congo depuis les années 1990, du fait de la tendance à la ploutocratie. Mais il n’est pas impossible, même pas difficile, de revenir aux fondamentaux. La volonté du peuple congolais, de promouvoir l’État de droit, débarrassé de la corruption et de toutes malversations financières, est inébranlable. Cela avait déjà été expérimenté dans les années 1980, lorsque, le législateur congolais, sous votre impulsion excellence, monsieur le président de la République, avait renforcé le dispositif répressif et enrichi le droit pénal spécial par une infraction dite « sabotage économique ».
On se souviendra qu’une ordonnance portant le n° 018/84 du 23 août 1984 avait étendu la compétence matérielle des juridictions de droit commun, notamment aux actes de sabotage économique au préjudice de l'État.
Et aux termes de l’article 15 de ladite ordonnance, les peines encourues par les citoyens véreux allaient de 10 ans d’emprisonnement pour un préjudice de moins d’un million causé à l’État aux travaux forcés à perpétuité, pour un préjudice supérieur à 10 millions de FCFA, subi par l’État.
Ainsi, des arrêts et décisions de justice exemplaires ont été rendus par nos juridictions, à l’image de l’arrêt n° 092 du 29 octobre 1987 dans l’affaire opposant Ofnacom à des citoyens indélicats, condamnés à payer de lourdes sommes au titre de dommages et intérêts. Il en a été ainsi de biens d’autres arrêts à l’instar de l’arrêt n° 69 du 7 juillet 1987, rendu au profit de la CNSS, des arrêts du 21 novembre 1985, et du 12 novembre 1987 rendus au profit de l’ONPT et de l’arrêt n°4 du 1er mars 2000 rendu dans une autre affaire de détournement au préjudice de la CNSS au sujet de laquelle un citoyen avait été condamné à payer 360 millions de FCFA à titre principal et 75 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts.
On peut donc se rendre compte du caractère sévère de la sanction pour les crimes économiques commis contre l’État.
L’État de droit, c’est cet État où les décisions de justice rendues au nom du peuple congolais sont exécutées sans surenchère démagogique. Lorsqu’on a fait du tort à l’État et à la République, on se doit de faire preuve de contrition, d’humilité et de repentance.
L’histoire de notre pays nous enseigne que nombreux sont nos compatriotes, au nom de la République fraternelle, qui ont bénéficié de l’amnistie et du pardon de notre peuple, lorsque dans un élan de repentance, ils ont témoigné de l’empathie et regretté les actes posés. Il leur suffisait de s’engager à ne pas revenir sur les lieux de leurs crimes.
L’État dont nous célébrons l’indépendance aujourd’hui, c’est l’État du peuple travailleur, l’État d’une jeunesse décomplexée qui sait se prendre en charge en s’engageant dans la production des richesses par la création des star t-up dans l’agriculture, le numérique, l’artisanat, le tourisme et la culture.
L’État dont nous célébrons l’indépendance aujourd’hui, c’est l’État de la femme congolaise laborieuse, représentée dans le sceau de la République assise, avec ses tresses raffinées, sur un tabouret traditionnel, tenant sur ses genoux les tables de la loi qu’elle soutient de son bras gauche, conviant ses compatriotes à l’unité, au travail et au progrès.
Excellence monsieur le président de la République,
Mesdames et messieurs
Le processus de construction d’un État est, en toute hypothèse, le résultat d’une dynamique interne de son peuple et non une génération spontanée. A travers les expériences que nous avons connues en 61 ans d’indépendance, nous avons enregistré des avancées, traversé des tumultes, mais la promesse d’une République unie, et d’un État en constant progrès, nous a toujours habitée. Le Congo peut donc tenir le cap. Il le peut non seulement en raison de la vision de ses dirigeants, mais aussi par la volonté et la détermination de son peuple à demeurer fidèle aux idéaux des pères fondateurs et à nos valeurs communes.
Aujourd’hui, malgré cette crise multidimensionnelle qui aura fragilisé les fondements de notre économie, notre volonté de faire des choix porteurs d’espoir demeure inébranlable.
Tous unis dans le souvenir de ce jour mémorable du 15 août 1960,
-Célébrons l’État ;
-Magnifions l’État ;
-Vénérons l’État ;
-Restaurons son autorité,
-Adoptons des comportements exemplaires.
Pour que vive le Congo indépendant, souverain, unitaire et indivisible.
Je vous remercie.