Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a présenté le 21 juin, devant l’Assemblée nationale, les grands défis ainsi que les douze « batailles » contenues   dans le programme d’action du gouvernement (PAG) de la période 2021-2026, le nouveau quinquennat du président Denis Sassou N'Guesso réélu en mars dernier à la tête du pays.

Conformément aux neuf axes stratégiques du projet de société : « Ensemble, poursuivons la marche », le gouvernement compte engager plusieurs actions prioritaires à court et à moyen terme.

Toutes ces exigences guideront le gouvernement tout au long de ce quinquennat afin de traiter dans l'immédiat les grands problèmes et relever les défis qui s'imposent à nous, a déclaré en substance le Premier ministre à l'occasion de la présentation du programme d'action du gouvernement.

De la relance économique à la diplomatie en passant par le social, M. Collinet Makosso a fixé le cadre et les grands axes du gouvernement.

En première ligne des batailles à gagner figure la relance économique, qui vise à renouer avec la croissance, la reprise des négociations avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale et les traders dans le cadre du règlement de la dette extérieure.

Outre la reprise de la croissance, l'industrialisation du pays et la diversification de l'économie soutenue par l'activité pétrolière constituent également, selon M. Collinet Makosso, un axe important pour le gouvernement. Dans ce cadre, il a annoncé la mise en œuvre des zones économiques spéciales, pour lesquelles des accords de financement ont été signés avec divers partenaires.

Par ailleurs, la construction des infrastructures routières devant relier le pays avec ses voisins de la sous-région et la construction des infrastructures d'électricité s'inscrivent également au menu de l'action du gouvernement.

Evoquant le volet social, M. Collinet Makosso s'est dit engagé à redonner le sourire aux retraités. "La restauration de l'Etat ne doit pas se négocier afin de retrouver une administration digne, capable de juguler les grands maux qui la mine", a-t-il déclaré devant le Parlement.

Une autre bataille de l'action du gouvernement, la redynamisation de la diplomatie congolaise avec les partenaires étrangers constitue aussi un axe important pour le gouvernement.

Notons que cette plénière spéciale présidée par le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a connu la participation de tous les députés après la levée de la mesure restrictive imposée par la Covid-19.

Légendes et crédits photo :

Anatole Makosso présentant les grandes lignes du PAG ; les députés/CCPM

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Le bilan du partenariat stratégique global entre la République populaire de la Chine et la République du Congo ainsi que les chantiers en cours d'exécution en voie de l’être par les entreprises Chinoises ayant gagné ces marchés ont constitué le menu de l’entretien téléphonique ; Denis SASSOU-N"GUESSO, président de la République du Congo avec son homologue Chinois XI Jinping ce lundi 21 juin 2021..

Cet entretien téléphonique a servi notamment de réaffirmer avec force et vigueur les liens entre le Congo et la Chine, et de confirmer que les deux pays continueront à être des alliés fiables, et disponibles l'un pour l'autre.

Ces relations ont mérité d’être sérieusement revisitées au regard de certains paradigmes dont le plus important est le niveau et la qualité de l’endettement de la République du Congo vis à vis de son partenaire important qu’est la République populaire de Chine.

L'endettement vis-à-vis de la Chine qui prête à tout-va ces dernières années au Congo est estimé à 1325 milliards de francs cfa.

Aux yeux du FMI, la dette est restée lourde et insoutenable, d’où la nécessité pour Pékin et Brazzaville d’aboutir très vite à un accord afin de sortir le pays du bourbier du désespoir. La question ayant requis l'approbation des deux parties sera confiée aux experts tant chinois que congolais pour fixer les conditions et les modalités d'un second réaménagement de la dette.

Denis Sassou-N'guesso et Xi Jinping ont aussi marqué leur volonté de poursuivre l'exécution des projets initiés dans le cadre du partenariat stratégique. Il s'agit entre autres de la couverture nationale en télécommunication, du passage de l'analogie à la Télévision numérique terrestre et la réhabilitation du Chemin de fer Congo Océan 

En 2014, le Congo et la Chine ont célébré le cinquantenaire de leur coopération. C’est pour la renforcer davantage que le président chinois Xi Jinping avait effectué une visite de travail à Brazzaville, la première d’un haut responsable chinois au Congo, un pays où Pékin a beaucoup investi ces dernières années dans les domaine des infrastructures.

La coopération sino-congolaise établie en 1964 n’a presque jamais connu de couacs. Au nombre des importants accords conclus entre les deux pays ces dix dernières années, figure l’accord-cadre de partenariat stratégique, assorti d’une enveloppe d’un milliard de dollars. C’est grâce à cet accord que le Congo a réalisé la route lourde entre Brazzaville et Pointe-Noire, la capitale économique.

En 2012, Brazzaville et Pékin ont paraphé une série d’accords d’un montant global de 975 millions d’euros. Une partie du financement a été utilisée pour la reconstruction du quartier de Mpila, détruit par les explosions du 4 mars 2012.

Depuis mai 2011 le Congo a inauguré son plus grand barrage, d’une capacité de 120 mégawatts. La Chine a apporté 85 % de son financement, estimé à 370 millions de dollars.

Avec la Chine, le partenariat est gagnant-gagnant. Pékin apporte à Brazzaville des prêts bonifiés. Ils sont plus souples que ceux du club de Londres ou de Paris.

Le groupe “ les Mamans du Congo “ sur scène à l’Espace Cardin du Théâtre de la Ville  

L’Espace Cardin du Théâtre de la Ville a vécu mercredi16 et jeudi 17 juin 2021 les rythmes venus des fonds du Congo avec les prestations “ les Mamans du Congo “. Le groupe les mamans du Congo qui compte en son sein cinq femmes ; Samba Gladys Nathalie au chant, Kimbémbé Argéa Béodalsy, Ghaba Koubenda Odette Valdema, Madiéta Tati Emira Faye Mélisande, Louzolo Nkodia Francia Chandeline aux chœurs et danses, Zika Vivien aux percussions et Bastide Robin à l’arrangement ont au terme de deux spectacles riches en sons, lumières et couleurs époustouflé le public. Deux prestations qui ont fait la part belle à la danse mettant en lumière le quotidien de la femme congolaise d’une façon audacieuse et surtout connectée avec son temps.

Fourchettes, assiettes, paniers, pilons, mortier et matériel de récupération ont accompagné avec rythme et subtilité les voix des cinq “ Mamans du Congo “ dans des berceuses du Congo tantôt rappées, tantôt chantées en chœur.

 Les diplomates de l'Ambassade du Congo en France à la soirée des "Mamans du Congo", on reconnait le Ministre conseiller, Jean Félix Mokiémo (6è sur la photo en partant de la droite vers la gauche)

Les deux spectacles à l’espace Cardin du Théâtre de la ville se sont déroulées en présence d’une forte délégation de l’Ambassade de la République du Congo en République Française conduite par Jean Félix Mokiémo, Ministre Conseiller représentant l’Ambassadeur Rodolphe Adada empêché. Abordé par la presse, le Ministre Conseiller a félicité les “ Mamans du Congo “ pour la bonne qualité de leur prestation haut en couleur. Ce genre d’activité, a-t-il  dit, permet d’assurer ce que nos autorités mettent toujours en avant, entendez par là, la promotion de tous les pans de la société de la République du Congo et là c’est dans le domaine culturel a-t-il poursuivi avant de conclure que que la présence de la délégation de l’Ambassade à cette double soirée est synonyme d’encouragements et de soutien des autorités aux artistes.

Le groupe “ les Mamans du Congo “ pose pour la postérité avec les diplomates de l'Ambassade du Congo en France

 Les prestations des “ les Mamans du Congo “ s’inscrivent dans le cadre de la saison Africa 2020.   Initiée par Emmanuel Macron, le Président de la République française, la Saison Africa2020 (initialement prévue de juin à décembre 2020) se déroulera sur tout le territoire français) de mai à septembre 2021 et donnera lieu à une centaine de projets artistiques, scientifiques, culturels et pédagogiques.

Henri Claude Oyima, président de la BGFI Bank, en audience chez Denis Sassou-N’Guesso, président de la République du Congo

Le président de la Banque gabonaise française internationale (BGFI Bank), Henri Claude Oyima, a exprimé cette volonté le 7 juin à Brazzaville, lors d’une audience qui lui a été accordée par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

Au cours de leur entretien, Henri Claude Oyima a souligné qu’au sortir de l'élection présidentielle du 21 mars dernier, et, avec la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, en tant qu'acteur important de la sous-région, la BGFI a jugé nécessaire d’échanger avec le chef de l’Etat pour lui réitérer sa participation dans le financement, ainsi que son accompagnement dans le développement du pays.

Evoquant le point sur l’apurement de la dette intérieure commerciale, le président de ladite institution bancaire s’est réjoui de l'apport financier du Club de Brazzaville, à hauteur de 330 milliards de francs CFA, qui a permis d'apurer certains arriérés au niveau des entreprises et de relancer la construction de certaines sociétés.

Créée au Gabon en 1971, la BGFI Bank a été implantée au Congo en 2000. Elle compte onze agences sur l’ensemble du territoire national et emploie plus de 250 personnes, dont 237 Congolais.

Gloria Imelda Lossele (Les dépêches de Brazzaville) 

La ministre d’Etat des Affaires sociale de l’Angola, Carolina Cerqueira, porteuse d’une invitation du président angolais Joao Lourenço, adressée à son homologue Congolais, Denis Sassou-N’guesso.

Le chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso a échangé, le 8 juin, avec la ministre d’Etat en charge des Affaires sociales de Luanda, Carolina Cerqueira, porteuse d’une invitation du président angolais Joao Lourenço, adressée à son homologue Congolais.

L’invitation concerne la tenue de la biennale de Luanda, deuxième édition du forum panafricain pour la culture de la paix et de la non-violence en Afrique et de la diaspora africaine prévue du 4 au 8 octobre prochain à Luanda, en Angola.

« Nous avons bien voulu apporter ce message au président de la République du Congo, et lui parler de l’organisation de cette réunion aussi importante, de l’engagement de l’Angola par rapport à la paix en Afrique, et surtout d’une représentation forte de la République du Congo au forum de la paix », a déclaré Carolina Cerqueira au sortir de l’audience.

« Ça sera une occasion pour les sociétés africaines en général, les élites intellectuelles, politiques, la jeunesse, les femmes, pour que nous puissions nous rencontrer et repenser, une fois de plus, la culture de paix pour notre continent », a ajouté la ministre d’Etat angolais.

La biennale de Luanda est organisée autour de trois axes principaux : le Forum des partenaires alliance pour l’Afrique ; le Forum d’idée des jeunes et des femmes ; et le festival des cultures pour la promotion de la diversité culturelle des pays africains et de leurs diasporas, ainsi que de leur capacité de résilience aux conflits et violences.

Cette année 2021, la deuxième édition de la « Biennale de Luanda - Forum panafricain pour la culture de la paix », qui est réalisée conjointement par l’Unesco, l’Union africaine (UA) et le gouvernement de la République d'Angola, se tiendra dans un format hybride en direct de Luanda. La rencontre sera diffusée au monde entier, fusionnant les événements numériques et physiques.

Yvette Reine Nzaba (Les dépêches de Brazzaville)

La composition de la nouvelle équipe gouvernementale est désormais connue.  Constitué au départ de 36 membres, elle a été complétée un jour après, avec un nouveau membre.

La nouvelle équipe gouvernementale a été annoncée, dans la soirée du samedi 15 mai, sur les antennes de la télévision nationale deux jours après la nomination du premier ministre, Anatole Collinet Makosso.

Elle se compose de quatre ministres d’Etat qui garde leur portefeuille à savoir ; Firmin Ayessa, à la Fonction publique, le travail et la sécurité sociale ; Claude Alphonse Nsilou au Commerce, Approvisionnements et Consommation ; Pierre Oba aux Industries minières età la Géologie et enfin Pierre Mabiala qui intègre le rang des ministres d’Etat, aux Affaires foncières et le domaine public.

Outre les quatre ministres d’Etat précités il faut ajouter dix autres membres qui n’ont pas bougé mais voient leur département élargi ou éclaté ou encore maintenu en l’état. Il s’agit de Jean-Jacques Bouya qui, en plus de l’Aménagement du territoire, se voit confier les infrastructures et l’entretien routier ; Ghislaine Ingrid Olga Ebouka-Babackas à qui on a ajouté  l’Économie en plus du Plan, la Statistique et l’Intégration régionale ; Hugues Ngouélondélé  au demeurant ministre de la Jeunesse et des Sports se charge aussi de l’Éducation civique, la Formation qualifiante et de l’Emploi ; Arlette Soudan-Nonault  qui n’a plus le Tourisme, reste à l’Environnement et prend aussi le développement durable et le Bassin du Congo .

Pas de changement pour Charles Richard Mondjo à la Défense nationale, Thierry Lézin Moungalla à la Communication et les médias porte-parole du gouvernement, Aimé Ange Wilfrid Bininga à la Justice, les Droits humains et la Promotion des Peuples autochtones ; Josué Rodrigue Ngouonimba à la Construction, l’Urbanisme et l’Habitat ; Léon Juste Ibombo aux Postes, Télécommunications et Économie numérique et Dieudonné Moyongo à la Culture et les Arts. Ludovic Ngatsé est toujours ministre délégué auprès du ministre des Finances et du Budget, chargé du Budget.

Raymond Zéphirin Mboulou est délesté de l’Administration du territoire mais conserve la Sécurité et l’Ordre Public ; Jean-Claude Gakosso n’a plus la Coopération et consacrera toute son énergie aux Affaires étrangères, à la francophonie et les Congolais de l’étranger tout comme Rosalie Matondo qui est déchargée du Développement durable et le Bassin du Congo pour s’occuper essentiellement de l’Économie forestière.

Six ministres changent de département ; Émile Ouosso quitte l’Entretien routier et va aux Zones économiques spéciales et la Diversification économique ; Jean-Marc Thystère Tchicaya cède le ministère des Hydrocarbures à Bruno Jean Richard Itoua  pour celui des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande ; Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint- Eudes ne sera plus à l’Enseignement technique pour s’occuper du Développement industriel et de la promotion du secteur privé ;  Gilbert Mokoki précédemment au ministère des Zones économiques spéciales prend le ministère de la Santé et de la Population, l’ancienne titulaire, Jacqueline Lydia Mikolo part aux Petites et moyennes entreprises, l’Artisanat et le Secteur informel ; Destinée Hermella Doukaga qui avait en charge la Jeunesse et l’Education civique part au Tourisme et loisirs.

Onze ministres font leur entrée dans ce gouvernement à savoir,  Denis Christel Sassou Nguesso, qui prend le nouveau portefeuille  de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public privé ; Guy Georges Mbaka, au ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local. Honoré Sayi, qui était jusque-là président du groupe parlementaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première formation d’opposition devient quant à lui, ministre de l’Énergie et de l’hydraulique.

Dans ce registre des nouveaux ministres, il faut également compter Paul Valentin Ngobo, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche ; Roger Rigobert Andely qui a réintégré le gouvernement au même poste de ministre  des Finances, du budget et du portefeuille public, ainsi que Ines Nefer Bertille Ingani au ministère du Genre  sans oublier Edith Delphine Emmanuelle, Jean Luc Moutou, Ghislain Thierry Manguessa Ebome et Irène Mboukou, qui occupent respectivement les postes de ministre  de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation technologique ; ministre de l’Enseignement préscolaire primaire, secondaire et de l’Alphabétisation ; ministre  de l’Enseignement technique et professionnel;  ministre des Affaires sociale et de l’Action humanitaire.  Enfin, Jean Rosaire Ibara qui effectue son entrée au gouvernement en tant que ministre du Contrôle de l’Etat, chargé de la Qualité du Service public et de la Lutte contre les antivaleurs tout comme Luc OKIO qui est ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État.

Deux ministres d’Etat, Gilbert Ondongo et Henri Djombo et cinq autres ministres ; Calixte Nganongo, Adelaïde Moungany, Antoinette Dinga Dzondo, Serge Zoniaba et Martin Aimé  Parfait Coussoud Mavoungou ne font plus partie du  gouvernement.

Le nouveau gouvernement piloté par Anatole Collinet Makosso   a désormais la lourde mission de lutter contre la corruption, améliorer les conditions d’accès à l’eau et à l’électricité, et faire face aux problèmes sociaux tels le paiement des arriérés des pensions de retraite. Il devra également mettre en œuvre les nombreuses promesses des campagnes du président Sassou Nguesso en faveur de la jeunesse du pays.

Composition du gouvernement de la République du Congo

Premier ministre, Chef du Gouvernement : Anatole Collinet MAKOSSO

Ministre d’État, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale : Firmin AYESSA

Ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation : Claude Alphonse NSILOU

Ministre d’État, ministre des Industries minières et de la Géologie : Pierre OBA

Ministre d’État, ministre des Affaires foncières et du Domaine public : Pierre MABIALA

Ministre de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l’Entretien routier : Jean-Jacques BOUYA

Ministre de la Défense nationale : Charles Richard MONDJO

Ministre de la Sécurité et de l’Ordre public : Raymond Zéphirin MBOULOU

Ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’Étranger : Jean-Claude GAKOSSO

Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche : Paul Valentin NGOBO

Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public : Roger Rigobert ANDELY

Ministre des Hydrocarbures : Bruno Jean Richard ITOUA

Ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement : Thierry Lézin MOUNGALA

Ministre des Zones économiques spéciales et de la Diversification économique : Emile OUOSSO

Ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande : Jean Marc THYSTERE TCHICAYA

Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones : Aimé Ange Wilfrid BININGA

Ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale : Ghislaine Ingrid Olga EBOUKA BABAKAS

Ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local : Guy Georges MBAKA

Ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat : Josué Rodrigues NGOUONIMBA

Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo : Arlette SOUDAN NONAULT

Ministre de l’Économie forestière : Rosalie MATONDO

Ministre de la Santé et de la Population : Gilbert MOKOKI

Ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public privé : Denis Christel SASSOU N’GUESSO

Ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique : Honoré NSAYI

Ministre de la Jeunesse et des sports, de l’Éducation civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi : Hugues NGOUELONDELE

Ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé : Antoine Nicéphore Thomas FYLLA SAINT EUDES

Ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Secteur informel : Jacqueline Lydia MIKOLO

Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique : Edith Delphine EMMANUEL née ADOUKI

Ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation : Jean luc MOUTHOU

Ministre de l’Enseignement technique et professionnel : Ghislain Thierry MAGUESSA EBOME

Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique : Léon Juste IBOMBO

Ministre du Tourisme et des Loisirs : Destinée Hermela DOUKAGA

Ministre de la Culture et des Arts : Dieudonné MOYONGO

Ministre des Affaires sociale et de l’Action humanitaire : Irène MBOUKOU

Ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement : Ines Nefert INGANI

Ministre du Contrôle de l’État et de la Lutte contre les anti-valeurs : Jean Rosaire IBARA

Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État : Luc OKIO

Ministre délégué auprès du ministre des Finances et du Budget, chargé du Budget : Ludovic NGATSE

Dans son intervention, le chef de l'Etat congolais a lancé un message fort pour raviver le multilatéralisme.

« Le coronavirus a montré que le monde n’était, en réalité, qu’un village planétaire. Face à cette pandémie, les peuples et les Etats doivent rester solidaires. A ce sujet des enseignements doivent être tirés pour que l’évolution déséquilibrée des relations internationales ne débouche pas sur des menaces à la paix et à la stabilité de l’Afrique. »

C’est par ces mots que le président de la République du Congo a interpellé mardi les participants au sommet sur le financement des économies africaines. Un auditoire constitué d’une vingtaine de chefs d’Etat africains et européens, à commencer par le président du pays hôte de la conférence, Emmanuel Macron, et les grands bailleurs internationaux dont la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

Cette alerte du chef de l’Etat congolais à « ne pas laisser l’Afrique au bord de la route » n’aura pas manqué de marquer les esprits de son auditoire. Car au-delà d’un appel à la générosité, c’est bien l’équilibre de l’Afrique, et par ricochet de l’Europe tout entière, qui est en jeu. En appelant à œuvrer pour « raviver le multilatéralisme qui est le fondement de toute communauté d’action », Denis Sassou N’Guesso a pointé du doigt ce qu’il a appelé « l’ampleur des nouveaux défis communs ».

Les défis du développement, de la paix et de la sécurité sont étroitement liés. Tandis que l’Afrique doit développer son secteur privé et se doter des infrastructures, elle se heurte à un environnement sécuritaire fracturé, a prévenu le chef de l’Etat ajoutant : « C’est ainsi qu'il devient impérieux d’établir un lien entre sécurité - investissement - développement », a-t-il martelé.

Le message est on ne peut plus clair, mais la réalité s’avère plus complexe. En particulier quand il s’agit de la concrétisation des initiatives prises par les grandes nations. Evoquant la Facilité d’urgence de la pandémie du Covid-19, Denis Sassou N’Guesso  a ainsi rappelé qu’elle n’a pas bénéficié à tous les Etats africains, « dont mon pays, la République du Congo. »

A propos des initiatives récentes de traitement de la dette africaine, il a regretté « leurs difficiles conditions d’accès ». Et n’a pas manqué de préciser : « Pour cela, je continue de plaider en faveur de l’annulation de la dette africaine. »

Quant à l’allocation des droits de tirage spéciaux (DTS) annoncée, il en a salué l’initiative et souhaité sa mise en œuvre rapide tout en demandant qu’une partie de ces DTS soit utilisée pour racheter le lourd fardeau de la dette commerciale.

« C’est bien pourquoi nous voudrions appeler les pays développés à réaffecter leurs parts de DTS par le biais de canaux appropriés comme le FMI ou la BAD, en vue de la croissance et de la réduction de la pauvreté », a-t-il ajouté.

Pour le chef de l’Etat, il est venu le temps de mettre en place un mécanisme de stabilisation sur le continent pour faire face aux divers chocs. C’est ainsi que s’adressant aux chefs d’Etat africains présents il a eu ces mots : « Comme les pays européens l’ont fait au lendemain de la crise financière de 2009-2010, nous, nations africaines, devrions tirer les leçons de la crise actuelle et nous doter de notre propre mécanisme pour prévenir et faire face rapidement à la survenue de tout choc extérieur futur. Ce mécanisme africain de stabilisation financière serait basé sur le principe de la mutualisation des ressources (sous forme de dette commune), dont l’accès serait subordonné au respect des critères de convergence macroéconomique. »

Denis Sassou N’Guesso a conclu son intervention en appelant à l’assouplissement des conditions d’accès aux mécanismes de financement des économies africaines et « à la concrétisation des engagements auxquels nous allons souscrire au cours de cette réunion. ». Un vœu partagé par les Africains : qu’il ne s’agisse pas de nouvelles vaines promesses.

Bénédicte de Capèle et Marie-Alfred Ngoma (ADIAC)