Le Cos (Comité d’orientation et de suivi) du C2d (Contrat de désendettement et de développement), entre le Congo et la France, a tenu sa huitième réunion jeudi 10 juillet 2025, à l’Hôtel Radisson Blue de Brazzaville, pour faire le point des C2d dont le premier, d’un montant de 80 millions d’euros, fut signé le 29 septembre 2010 pour la période 2010-2015, et le deuxième, d’un montant de 149 millions d’euros, signé le 10 décembre 2014, pour la période 2015-2019. Le tout, pour une enveloppe globale de 229 millions d’euros (soit 150,2 milliards de francs Cfa), pour financer la réalisation de projets.
La délégation du gouvernement congolais à la huitième réunion du Cos du C2d était conduite par le ministre des finances, du budget et du portefeuille public, Christian Yoka, et comprenait des directeurs de cabinet et conseillers des ministères concernés sans oublier la société civile. Celle de la France, par l’ambassadeur Claire Bodonyi, avec la participation de la cheffe de la délégation de l’Union européenne, Anne Marchal, des membres de l’Equipe Europe, du directeur-pays de l’A.f.d (Agence française de développement), Maurizio Cascioli. Outre les deux discours de la séance d’ouverture, il y a eu des communications et des décisions prises à l’issue des travaux.
Mécanisme de conversion de dette mis en place par le gouvernement français pour permettre de reconvertir la dette d’un pays en dons, afin de financer des projets de développement, le C2d a déjà fait l’objet de deux accords entre la France et le Congo, pour un montant total de 229 millions d’euros (soit 150,2 milliards de francs Cfa), affecté à la réalisation de projets dans trois secteurs, choisis conjointement entre les deux partis: infrastructures; développement du capital humain; environnement et agriculture.
Le bilan n’est malheureusement pas à la hauteur des attentes des populations, en raison des lenteurs administratives et des difficultés rencontrées parfois sur les chantiers. A ce jour, l’intégralité de l’enveloppe de 229 millions d’euros a été engagée. Ainsi, le bilan est tel que 5 projets sont totalement achevés ; 7 sont en cours d’exécution ; 2 en cours de clôture et 4 seront clôturés en 2026.
«De 2025 à 2027, les projets ci-après seront clôturés: la Corniche de Brazzaville; le Projet paysage forestier Nord-Congo; le Projet d’appui à la relance du secteur agricole; le Projet d’appui au réseau des centres d’éducation, de formation et d’apprentissage; les travaux de rénovation des infrastructures d’eau du C.h.u de Brazzaville, en attente de réception officielle et le Projet d’appui à la modernisation de l’enseignement supérieur», a précisé le ministre Yoka, président du Cos. «La clôture des Projets Mossala, Telema, Gestion des inondations et assainissement de Pointe-Noire est prévue pour 2029. Il convient de noter que les ressources affectées aux Projets Mossala et Telema proviennent de la ré-allocation des projets annulés », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, Claire Bondonyi, co-présidente du Cos, a fait observer que certains projets ont besoin, pour être achevés, de suppléments budgétaires. «En effet, des enveloppes allouées à certains projets d’infrastructures ne permettront probablement pas de financer la totalité des activités prévues, en raison, notamment, de l’inflation constatée sur le marché de travaux», a-t-elle fait savoir. Mais, «des discussions sont déjà en cours pour identifier des possibles solutions. Je ne peux que vous confirmer notre entière disponibilité à accompagner cette réflexion, y compris dans le cadre d’un dialogue élargi avec d’autres partenaires du Congo», a-t-elle signalé.
Côté décision, le Cos a décidé d’allouer les ressources encore disponibles du Fonds d’études de renforcement des capacités et du Compte C2d à la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale) et de valider les principes d’intervention relatifs à la communication autour des projets financés sur C2d. Ils ont recommandé de rendre disponibles les budgets d’entretien et de fonctionnement des infrastructures et autres équipements financés par le C2d, de rechercher les financements complémentaires, afin de combler les déficits dont souffrent certains projets à fort impact social et d’accélérer les délais de mise en œuvre des projets en cours d’exécution.
Les membres de la société civile ont loué et apprécié cette collaboration entre le Congo et la France qui a apporté un changement dans certains quartiers et la corniche et les voies de dégagement qui lui sont associées sont un exemple concret des actions de développement que les populations attendent. Pour sa part, le ministre Yoka a traduit la satisfaction du gouvernement à son partenaire, la France, et a souhaité une collaboration durable, pour transformer les conditions de vie des populations congolaises.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA (Horizon africain)