Deux sièges permanents avec droit de veto et deux sièges non permanents supplémentaires au Conseil de sécurité des Nations unies. C'est ce que réclament les dirigeants africains, estimant qu'il est temps que leur continent retrouve sa place au sein du concert des Nations.
C'est dans cette perspective que Brazzaville a abrité le 12 janvier 2023 la 10ème réunion ministérielle du Comité des dix (C 10). Les travaux de ladite réunion ont été ouverts par le Président Denis Sassou-N'Guesso. Prenant la parole pour la circonstance, celui-ci a alors traduit toute sa volonté de voir l'Afrique, à juste titre, prise en compte dans la plus importante instance de décisions internationale ce, dans toute sa diversité.
"(...) Acteur majeur sur la scène internationale, l'Afrique doit faire valoir ses droits et devoirs au sein des Nations unies, d'où l'urgence d'instituer un Conseil de sécurité réformé et rénové, plus transparent, plus démocratique et plus représentatif de la diversité culturelle mondiale. (...)’’
‘’(…)A ce sujet, en lien avec la Convention des Nations unies de 2005, cette revendication induit, pour l'Afrique, l'espoir de voir une ou deux langues, authentiquement africaines, faire leur entrée aux Nations unies comme langues de travail. (...)’’
Adeoyé Bankolé, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de l'Union africaine, a estimé quant à lui que l'ONU doit se mettre au diapason de son époque, mettre tout le monde au même point d'égalité pour être plus efficace.
En somme, il s'agira pour lui "de corriger les injustices du passé".
Prenant la parolee ministre sierra leonais des Affaires étrangères, David John Francis, coordonateur du Comité des dix, quant à lui, a relevé la nécessité de réformer le système des Nations unies.
Réformes qu'il voudrait "réelles, démocratiques, responsables et dynamiques".
Il a dit également son désir de voir l'Afrique adopter une position unie.
David John Francis n'a pas manqué de rassurer l'assistance, en tant que coordonateur de ce Comité des dix, de défendre la préservation de l'unité africaine et les intérêts africains au sein de l'ONU.
Tout en souhaitant pleins succès aux présentes assises, je déclare ouverts les travaux de la 10ème réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies".
Pour rappel, créé en 1946 par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale, le Conseil de sécurité est l'organe le plus puissant des Nations unies, en raison de son rôle dans l'élaboration du droit international.
Notons que le Comité des dix est constitué de l'Algérie, de la Guinée équatoriale, du Congo, de l'Ouganda, du Sénégal, de la Libye, du Kenya, de la Zambie, de la Namibie et du Sierra Leone.
Dix pays mandatés par l'Union africaine pour négocier la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.
Audrey Fleur Galiba, Presse présidentielle. dernier au micro, a tenu au préalable d'exprimer sa gratitude et celle du peuple congolais à son frère son homologue Docteur Julius Maada Bio, "pour l'honneur qu'il a fait de réunir, pour la deuxième fois au Congo, cet organe dédié aux questions les plus brûlantes du moment et qui sont au cœur des préoccupations africaines". Le Chef de l'Etat