L’ambassadeur de la République du Congo en France, Rodolphe Adada a participé samedi à la cérémonie marquant le 105e anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918 à la place Charles-de-Gaulle, anciennement place de l’étoile. Un moment empreint de solennité, au cours duquel il a rendu hommage aux sacrifices consentis pour la paix et la liberté.
La cérémonie du 105e anniversaire de l’armistice du 11 novembre a été placé sous le patronage du président français, Emmanuel Macron. Dépôt de gerbe, Marseillaise, serrages de main... ont été les gestes forts au cours de cet hommage aux soldats morts pour la France durant la première guerre mondiale.
Cette cérémonie qui a eu une résonance particulière cette année puisqu’elle commémore le centenaire du premier allumage de la Flamme du Soldat Inconnu en 1923 s’est poursuivie dans la soirée avec un spectacle de lumière sous l’Arc de triomphe.
Le 11 novembre 1918, à 5 h 15, la France et l’Allemagne signent l’Armistice qui met fin aux hostilités de la Première Guerre mondiale. Ce dénouement a mis du temps à se dessiner, même dans les dernières heures du conflit.
Après l’échec de leur contre-offensive estivale, les Allemands ont compris, dès le mois de juillet 1918, l’imminence de leur défaite. La déroute de leurs principaux alliés, l’Empire ottoman, l’Empire austro-hongrois et le royaume de Bulgarie, ne laisse bientôt plus de place au doute : l’armistice est inévitable. Pour ne rien arranger, l’Allemagne bascule dans l’anarchie et la guerre civile. L’Empereur Guillaume II se résout ainsi à abdiquer le 9 novembre 1918, tandis que la République de Weimar est proclamée le même jour. Ces événements ne facilitent pas la tâche de la délégation allemande, sommée de négocier à Compiègne dans cet environnement politique fluctuant.
Après quatre jours de discussion, un accord d’armistice est finalement obtenu le 11 novembre 1918, à 5 h 15 du matin. Le maréchal Foch choisit ensuite une heure symbolique pour entériner la fin des hostilités sur toute la ligne de front : ce sera à 11 heures, le 11e jour du 11e mois de l’année. Le soldat de première classe Augustin Trébuchon, agent de liaison pendant le conflit, est ainsi tué à 10 h 45 alors qu’il porte un ultime message à son capitaine. Soit 15 minutes avant le cessez-le-feu. Ce berger de Lozère avait pourtant survécu aux pires batailles. Il demeure à jamais la dernière victime française de la Première Guerre mondiale.
Conclu pour 36 jours, l'Armistice sera renouvelé plusieurs fois jusqu’à la signature du traité de Versailles, le 28 juin 1919. Le terrible bilan de la Grande Guerre se chiffre à près de 10 millions de morts et disparus (1,4 million pour la France) et plus de 20 millions de blessés (quatre millions en France).
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville