Intervenant à la 35ème conférence de l’Union Africaine (UA) tenue, du 5 au 6 février à Addis Abeba, en Ethiopie, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, a souligné la nécessité de rechercher de meilleures solutions possibles à la crise libyenne.
Le président Denis Sassou N’Guesso estime que, la non-tenue des élections générales (présidentielle et législatives), initialement prévues en décembre 2021, demeure une préoccupation.
« Nous souhaitons des élections inclusives et transparentes, gage essentiel de la reconnaissance par les parties prenantes, des résultats qui en seront issus. La stabilité post-électorale de la Libye est aussi à ce prix », a-t-il déclaré.
En outre, Denis Sassou N’Guesso a appelé les parties prenantes à persévérer dans l’application des décisions consensuelles prises lors des rencontres tenues dans plusieurs pays (Allemagne, France, Suisse, Algérie, Congo et Ethiopie).
« Sur la voie de ces échéances électorales décisives, nos frères libyens doivent : se réconcilier par le dialogue, la tolérance mutuelle et l’acceptation réciproque ; transcender les rancœurs accumulées et apprendre à se pardonner ; briser les barrières souvent artificielles qui les embastillent parfois ; rétablir, partout, ponts et passerelles entre les tribus, les ethnies, les clans, les grandes régions du pays, les communautés religieuses, les notabilités traditionnelles », a insisté Denis Sassou N’Guesso.
Selon lui, la non-tenue de l’élection présidentielle rappelle, « l’urgente nécessité d’organiser la conférence de réconciliation inter-libyens ».
Ainsi, il a réitéré entre autres, la renégociation « rapide » avec l’ONU « pour une gestion conjointe et efficace de ce dossier » ; le transfert « sans délai », à Tripoli, du bureau de liaison de l’UA basé à Tunis ; la visite conjointe en Libye du président du Comité de haut niveau et du président de la commission de l’UA, avant l’organisation des élections générales ; l’organisation de la conférence de réconciliation, précédée par une réunion préparatoire « appelée à se prononcer sur des questions importantes ».
« Ces recommandations et préconisations doivent devenir des orientations fermes, à travers une décision de la présente conférence. Ce sera la plus belle expression de notre solidarité à l’égard du peuple libyen qui n’aspire qu’à vivre en paix et dans la prospérité », a conclu le président Denis Sassou N’Guesso.
Yvette Reine Nzaba (Les dépêches de Brazzaville)