Vue de la tribune des nations unies (archive)
« L’avenir que nous voulons, l’ONU qu’il nous faut : réaffirmons notre attachement collectif au multilatéralisme », c’est sous ce thème que s’est tenue le 21 septembre 2020, la réunion de haut niveau pour commémorer le 75e anniversaire des Nations Unies. La république du Congo a été représenté à cette réunion qui s’est déroulée virtuellement par Denis Sassou-N’Guesso, président de la république.
Dans l’enceinte de l’Assemblée générale, face à un auditoire singulièrement clairsemé, la cérémonie tant attendue, dépourvue du faste onusien des grands jours, contrastait avec la portée historique monumentale de l’évènement à savoir, la célébration du soixante-quinzième anniversaire des Nations Unies, marquée par l’adoption d’une déclaration politique qui accorde une large place à la revitalisation du multilatéralisme.
À l’entame de cette cérémonie anniversaire, le turque Volkan Bozkir, président de l’Assemblée générale, rappelant les circonstances difficiles dans lesquelles l’ONU vit le jour en 1945 à la Conférence de San Francisco, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, a salué la vision des fondateurs, incarnée dans les trois piliers interdépendants de l’Organisation, à savoir la paix et la sécurité, le développement et les droits de l'homme.
Dans cette perspective, le président de l’Assemblée a appelé à ne pas sous-estimer les progrès auxquels l’ONU a contribué depuis sa création, à commencer par l’augmentation du nombre de ses États Membres, qui est passé de 51 à 193, signe, selon M. Bozkir, que de nombreuses nations ont acquis leur indépendance. L’Organisation, a-t-il poursuivi, a également permis d’éviter que la guerre froide ne dégénère en conflit nucléaire. Ses missions de maintien de la paix ont atténué et mis fin à de nombreux conflits. Quant à ses missions politiques spéciales, elles ont largement contribué à désamorcer des crises, promouvoir des solutions durables aux conflits et accompagner des transitions démocratiques cruciales, a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres prononçant son discours à l’ouverture de la réunion de Haut niveau
Le Secrétaire général, M. António Guterres, a lui aussi loué les efforts de de paix de l’ONU et s’est félicité de ses nombreuses réussites, à commencer par l’absence d’une troisième guerre mondiale. Toutefois, a-t-il reconnu, il reste encore tant à faire, avant d’ajouter que la pandémie de COVID-19 avait mis à nu les fragilités du monde. Ce n’est qu’« ensemble » que l’humanité sera en mesure de résoudre les défis qui s’offrent à elle, a-t-il ajouté, citant notamment les inégalités entre des sexes, l’imminence de la catastrophe climatique, la destruction de la biodiversité, l’augmentation de la pauvreté et la montée des tensions géopolitiques et de la haine, le tout dans un monde où les armes nucléaires restent opérationnelles.
Aux louanges des deux hauts fonctionnaires, se sont ajoutées celles des présidents du Conseil de sécurité, du Conseil économique et social (ECOSOC) et de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui ont tour à tour crédité l’Organisation pour la décolonisation, la fin de l’apartheid, la signature de nombreux traités de paix et l’évolution des normes relatives aux droits de l’homme, au développement, au droit international et à l’environnement .
En plus du débat général qui sera l’occasion pour Denis Sassou-N’Guesso de réaffirmer son engagement en faveur d’un multilatéralisme fort par le bief de son discours jeudi, 24 septembre 2020, le président de la république participera aux événements de haut niveau qui sont des thématiques prioritaires pour le Congo