Déclaration de Denis Sassou-N’Guesso, président de la république du Congo à la 75ème Assemblée générale des Nations unies, retransmise par vidéo
C’est dans le format sans précédent de déclarations retransmises par vidéo devant une salle de l’Assemblée générale sans public et peuplée seulement de quelques délégués que s’est ouvert mardi 22 septembre 2020, le débat général de cette session du soixante-quinzième anniversaire de l’ONU qui a pour thème « l’avenir que nous voulons, l’ONU qu’il nous faut : réaffirmons notre attachement collectif au multilatéralisme – faire face à la COVID-19 par une action multilatérale efficace ».
Profondément marquée par la pandémie de COVID-19, la session en cours a été encore dominée ce jeudi 24 septembre par des appels au "renforcement des mécanismes multilatéraux de coopération, dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus " à l'instar de celui lancé par Denis Sassou-N'Guesso, président de la république du Congo dans sa déclaration au débat général. A n’en point douter, aucune sortie de cette crise sanitaire sans précédent et aucun développement ne sont désormais possibles en autarcie, a-t-il fait savoir.
Pour le chef de l'Etat congolais, l’ONU reste donc le principal instrument en mesure de mobiliser les Etats, dans le cadre d’un effort de compromis, voire de consensus, autour d’une action collective contre les inégalités et les vulnérabilités.
"Devant la conjoncture difficile que traverse l’économie mondiale, la réaffirmation du multilatéralisme constitue le socle essentiel de l’action internationale pour concrétiser nos engagements collectifs, en particulier pour assurer l’accès à la couverture sanitaire universelle, promouvoir l’éducation pour tous, protéger l’environnement et préserver durablement la paix" lance-t-il.
Dans sa déclaration préenregistrée, introduites par le représentant permanent du Congo physiquement présent dans une enceinte aux trois-quarts vide, comptes tenus des mesures de distanciation sociale, Denis Sassou-N’Guesso On croit savoir que dans sa déclaration, le chef de l’Etat congolais, toujours préoccupé par la crise libyenne dont il préside le Comité de haut niveau de l'Union africaine n'a pas manqué de marteler sur la recherche d'une solution durable. C'est à ce juste titre qu'il a réaffirmé la primauté d’une solution politique favorisant la tenue de la conférence inter-libyenne inclusive de réconciliation nationale.
Pour apuyer sa proposition il s'en est référé aux différentes réunions tenues à Brazzaville et la conférence de Berlin sur la paix en Libye qui ont encouragé les acteurs de ce conflit à privilégier le dialogue, dans le cadre d’une approche multilatérale incluant l’ONU et sur la feuille de route adoptée le 30 janvier 2020 à Brazzaville.
Comme il n'a jamais cessé de le faire, Denis Sassou-N'Guesso a attiré l'attention de la communauté international sur les foyers de tension à l'Est de la République Démocratique du Congo toujours sous la menace des groupes armés et en République Centrafricaine, qui affiche une situation rendue instable par l’activisme meurtrier des bandes armées alors que le pays se prépare à une élection présidentielle en décembre 2020.
S'agissant de la réforme du Conseil de sécurité de l'Onu a plaidé pour l'effectivité au plus vite de la représentativité de l’Afrique au sein de cet organe. Ainsi, soutient-il, se consolideront davantage les valeurs de paix, de solidarité, d’équité et de progrès qu’incarne l’Organisation des Nations Unies.
Le débat général est la réunion annuelle des chefs d'État et des gouvernements au début de la session de l'Assemblée générale. C’est habituellement le premier débat de la session et - à l'exception des réunions de haut niveau - la seule dans laquelle les chefs d'État et les gouvernements participent régulièrement.