Le président de la République du Congo,Denis Sassou-Nguesso du Congo ( archives )
Denis Sasou-N'guesso, président de la République du Congo, président du comité de Haut niveau de l'Union africaine sur la Libye et ses homologues, Idriss Déby du Tchad, Ismaïl Omar Guelleh du Djibouti, Paul Kagame du Rwanda, Mohamed Abdullahi Mohamed de la Somalie et Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud se sont retrouvés au Caire sous la houlette du président de l'Egypte, Abdel Fattah Al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine (UA) pour deux sommets l'un sur le Soudan et l'autre sur la Libye.
Ainsi donc, les deux sommets se sont tenus mardi 23 avril , pour évoquer en urgence les crises au Soudan et en Libye. Il s’agit des premières réunions de dirigeants africains de ce niveau sur ces deux pays, où les troubles font craindre un dérapage. Au cours de ces différentes réunions, les chefs d’Etat précités ont évoqué « l’évolution de la situation au Soudan », où le mouvement de contestation se poursuit après la destitution par l’armée du président Omar Al-Bachir, ainsi que les moyens d’« endiguer la crise » en Libye, où le maréchal Khalifa Haftar a lancé une offensive contre la capitale Tripoli.
Les dirigeants africains réunis au Caire ont ainsi souhaité que le pouvoir militaire au Soudan et les responsables de la contestation qui exigent un gouvernement civil parviennent d’ici trois mois à une « transition pacifique ». Dans le communiqué sanctionnant les travaux de ces réunions, ils ont appelé le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine « à prolonger de trois mois le délai accordé au pouvoir soudanais » pour une « transition pacifique » du pouvoir.
Les chefs d’Etat ont aussi convenu de « l’urgence d’un rétablissement d’un système constitutionnel par le biais d’une transition politique démocratique menée par les Soudanais eux-mêmes ». Ils ont en outre exprimé « le soutien total de l’Union africaine et des pays voisins au Soudan face à ses défis économiques, politiques et sécuritaires » et ont promis de l’aider à maintenir la « stabilité régionale ».
La réunion sur la Libye a, elle, abordé « les moyens de relancer le processus politique ainsi que l’élimination du terrorisme », selon le communiqué sanctionnant les travaux. Les chefs d’Etat réunis dans la capitale égyptienne ont ainsi demandé « l’arrêt immédiat et inconditionnel » des combats en Libye. Aux côtés de Fattah Al-Sissi, les présidents du Congo, Denis Sassou-Nguesso, également président du Comité de Haut niveau de l’UA sur la Libye, du Rwanda, Paul Kagame, et d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, membres de la « troïka » sur la Libye, ont appelé « toutes les parties à la retenue » et à permettre « l’arrivée de l’aide humanitaire ».
La Libye, pays riche en pétrole, est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a multiplié les mises en garde contre un "embrasement généralisé", réclamant une réaction urgente de la communauté internationale, pour le moment divisée.