Le président de la République, Denis Sassou-N'guesso a procédé le 5 mars dernier au lancement à Brazzaville de la vaccination combinée contre la rougeole et la rubéole. Cette opération qui a eu lieu à l’hôpital mère-enfant Blanche Gomes, marque l’engagement du chef de l’Etat et de son gouvernement d’assurer à chaque enfant congolais le meilleur état de santé possible.
Le président de la République Denis Sassou-N’guesso a procédant le 5 mars au lancement de la campagne devaccination combinée contre la rougeole et la rubéole.
La campagne prévue pour durer quatre jours, du 5 au 9 mars, vise 2 264 159 enfants de 9 mois à 14 ans sur toute l’étendue du territoire national. Celle-ci inclura la supplémentation en vitamine A et le dépistage au mébendazole des enfants de 9 à 59 mois.
« L’un des objectifs visés est de ramener à moins de 20% le taux d’enfants non vaccinés au Congo », a indiqué la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo. Elle a, par ailleurs, souligné que depuis l’année 2018, le pays est en train de renverser progressivement la courbe du taux de vaccination en passant de 69 % à 75%.
L’alliance mondiale pour les vaccins (Gavi) et les agences du système des nations unies sont les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Congo dans cette lutte visant à éradiquer la rougeole et la rubéole. Ces partenaires, par la voix de Anuradha Gupta la directrice exécutive adjointe de Gavi et celle de Micaela Marques De Sousa, représentante de l’Unicef au Congo au nom des agences du système des nations unies ont salué les efforts du pays en la matière, tout en réaffirmant leur soutien.
Anuradha Gupta la directrice exécutive adjointe de Gavi
« Les soins de santé primaires qui incluent la vaccination constituent le fondement des systèmes de santé solides, capables de protéger chaque citoyen. Gavi est à vos côtés pour protéger les enfants du Congo des maladies mortelles évitables par le vaccin », a rassuré, la directrice exécutive adjointe de l’Alliance mondiale pour les vaccins. Elle a été également décorée par le président de la République pour les efforts consentis dans le secteur de la santé.
« Nous croyons qu’il est possible pour le Congo d’éliminer la rougeole et la rubéole grâce à la vaccination », a-t-elle déclaré pour sa part la représentante de l’Unicef au Congo abondant dans le même sens que sa devancière.
La Première dame Antoinette Sassou-N'guesso
La République du Congo a financé à 50% les doses de vaccins ainsi que la totalité des coûts opérationnels de la campagne sur toute l’étendue du territoire national. Il est le troisième pays d’Afrique centrale à inaugurer le vaccin combiné rougeole-rubéole après le Cameroun et l’Angola. Une manière de se conformer au plan stratégique mondial 2012-2020 de l’élimination de ces deux maladies pour préserver la vie et la santé des enfants. Pour cette campagne, plus de deux mille équipes de vaccination, soit huit mille acteurs, en stratégie fixe, avancée et mobile, sont déployés sur le territoire national.
S'exprimant au nom de tous les enfants du Congo, Lilian Ngouilou, âgé de 10 ans, a salué la volonté du président de la République qui s'est personnellement engagé dans l'éradication de ces deux pathologies pour le bien-être de l’enfance. « Merci d'être là pour nous », a déclaré le jeune garçon.
Le président de la République et le petit Lilian N'gouilou après lecture du message des enfants
Soulignons que l’opération ne se fera pas de maison en maison mais plutôt dans les centres de santé et dans des postes supplémentaires de proximité mis en place pour la circonstance. Pour les enfants des zones d’accès difficile, notamment de l’arrière-pays, les équipes mobiles effectueront des déplacements, selon le directeur du Programme élargi de vaccination, le médecin colonel Alexis Mourou Moyoka.
La rougeole, encore appelée première maladie, est une infection virale éruptive aigüe qui atteint essentiellement les enfants à partir de cinq ou six mois, ainsi que les jeunes adultes. La rubéole, par contre, est une maladie virale épidémique, d’incubation voisine de treize à vingt jours. Elle atteint les enfants et peut provoquer des graves malformations congénitales chez la femme lorsqu’elle est infectée au début de la grossesse.