Denis Sassou-N’guesso, président de la République du Congo élu au terme de la présidentielle des 17 et 21 mars 2021 pour un nouveau quinquennat, a pris officiellement ses fonctions le 16 avril 2021 au cours d’une cérémonie au Palais des congrès de Brazzaville. Dix-neuf chefs d'Etat africains, et autant de chefs de délégation de pays amis, dont la France, ainsi que des représentants des institutions régionales et internationales ont rehaussé de leur présence cette cérémonie de prestation de serment célébrant par la même occasion le triomphe de la démocratie sur le continent africain.

Avec un taux de participation de 67,55% le peuple congolais exprimant son choix, a gratifié Denis Sassou-N’guesso de 88,40% des suffrages.

La prestation de serment, conformément à la constitution congolaise, a eu lieu au cours d’une audience solennelle de la cour constitutionnelle. Après le rappel des dispositions légales par le greffier de la Cour constitutionnelle en rapport avec les résultats définitifs de l’élection du président de la République, scrutin des 17 et 21 mars 2021, le président réélu a été invité, par le président de la Cour constitutionnelle, Auguste Iloki, à prononcer le serment prévu à l’article 77 de la constitution du 25 octobre 2015.

Ainsi la main droite levée, devant la communauté nationale et internationale, réunie dans la salle comble du palais des congrès, il a déclaré, solennellement respecter et faire respecter la constitution, défendre la Nation et la forme républicaine de l’Etat, remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation et le peuple congolais lui ont confiées, de garantir la paix et la justice pour tous ; de préserver l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance nationales.

Sitôt après son investiture le président Denis Sassou-N’Guesso a déroulé son allocution d’orientation du nouveau quinquennat. Un discours de cadrage pour le futur gouvernement qui fixe les axes de travail, avec pour appui « Ensemble poursuivons la marche », le nouveau contrat social qui l’a fait réélire.

Le président élu a salué la confiance que lui ont témoigné ses compatriotes en lui confiant à nouveau la charge suprême. Leur choix, a-t-il donné à entendre l’honore et l’engage. Aussi les a-t-il assurés de tout mettre en œuvre pour répondre à leurs attentes et à leurs exigences. En ce qui lui concerne, le travail ne s’arrêtera pas a-t-il indiqué.

Dans les défis qu’il faille relever au cours de son nouveau quinquennat, Denis Sassou-N’guesso se donne pour priorités, le développement soutenu de l’agriculture au sens large, le tourisme et l’environnement, bref le développement durable de la République du Congo.

Evoquant les pôles qui structurent les lignes directrices de son action à savoir ; la gouvernance institutionnelle et systémique ;

la gouvernance économique et financière attractive ;

la gouvernance sociale et solidaire, le président élu parle « d’un Etat protecteur, un Etat de droit, où la gouvernance publique opère dans la transparence et sous le contrôle des élus du peuple ».

« Je veux un Etat protecteur qui restaure son autorité et qui réforme son administration, dit-il tout en indiquant que s’il existe un défaut récurrent au sein de notre administration et auquel il entend mettre un terme, c’est bien celui qui consiste à légiférer tout en déplorant que  les décrets d’application qui doivent suivre tardent le plus souvent à venir ; et quand ils existent, c’est la volonté de les mettre en œuvre qui est la plupart du temps aux abonnés absents. En résumé : ce ne sont pas les outils qui manquent, c’est le courage de s’en servir.

Eh bien, ce courage, soyez-en persuadés, ne nous manquera pas.

Nous l’aurons, je m’y engage, pour lutter contre les antivaleurs dans les administrations et les organismes publics ».

En ce qui concerne la gouvernance économique et financière attractive, il s’agira, précise-t-il de relancer une économie durement éprouvée depuis six ans, d’accélérer sa diversification et de favoriser la création d’emplois.

L’objectif est d’atteindre dès que possible, pourquoi pas dès l’année prochaine, un taux de croissance amélioré, susceptible de nous mener sur la voie de l’émergence, et de nous permettre de poursuivre notre ambitieuse et indispensable politique de construction d’infrastructures, et de développement des Zones économiques spéciales.

Un défilé militaire célébré par vingt-et-un coups de canon a clos cette cérémonie avant que Denis Sassou N’Guesso ne reçoive ses hôtes de marque à déjeuner sous les chapiteaux dressés pour la circonstance dans les jardins du Palais des congrès.