L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, décédé le 9 juillet dernier à Brazzaville, à l’âge de 80 ans, a été inhumé ce 24 juillet au village Bimbouloulou, dans la sous-préfecture de Louingui, dans le département du Pool.
Avant l’ultime voyage pour le village Bimboulou, terre de ses ancêtres, la République, reconnaissante, a rendu un dernier hommage au Pr François Lumwamu le 23 juillet au Palais des congrès de Brazzaville en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.
C’est au cours d’une cérémonie solennelle que les corps constitués nationaux lui ont rendu hommage. A cette occasion, le président de la République s’est recueilli devant le cercueil contenant le corps sans vie et a déposé une gerbe de fleurs en souvenir de son ancien collaborateur.
Né le 16 septembre 1939 à Bimbouloulou, dans le district de Boko, dans le département du Pool, François Lumwamu a fait ses études primaires à Mbandza-Nganga et à Voka de 1947 à 1953. Fils d’un catéchiste missionnaire de profession, l’illustre disparu est passé par le petit séminaire Saint Paul de Mbamou et le grand séminaire Libermann de Brazzaville entre 1953 à 1962. Ceci avant d’aller poursuivre ses études au Centre d’enseignement supérieur de Brazzaville (CESB), actuelle Université Marien-Ngouabi de 1962 à 1963.
À propos de son cursus universitaire, François Lumwamu a étudié dans les universités de Poitiers (1963-1966) ; Paris-Sorbonne de 1966-1969 et Paris-IV Sorbonne en 1986. Ainsi, il obtiendra tour à tour les diplômes de licence Ès lettres ; Diplôme d’études approfondies en sciences sociales, doctorat de troisième cycle en linguistique; doctorat d’Etat Ès lettres et sciences humaines avec mention très honorable. Rentré au pays en 1969, il est admis comme assistant, puis maître assistant de lettres au CESB en 1970. Une belle carrière qui l’a hissé au grade académique de professeur des universités.
Prononçant l’oraison funèbre, la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, a loué les qualités de ce grand homme des lettres.
«Ce digne fils du Congo et des pays de Boko, dont nous honorons la mémoire ce jour... professeur émérite d’universités, il a consacré toute sa vie au service de la nation, notamment dans le domaine de l’éducation et de la recherche scientifique. C’est une tristesse pour notre pays d'avoir perdu l’un de ses dévoués serviteurs », a-t-elle souligné, précisant que tous ces résultats d’évaluation académique prouvent à suffisance qu’il fut un brillant étudiant.
Selon elle, chrétien et homme des sciences engagé, François Lumwamu a participé, à sa manière, au développement sociopolitique du Congo. En effet, sur le plan politique, il a participé à la Conférence nationale souveraine en 1991 et à la création, la même année, de l’Union nationale des patriotes croyants. Au sortir de la guerre civile de 1997, il est nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, poste qu’il occupa jusqu’en 1999. L’illustre disparu fut également conseiller départemental du Pool de 2008 à 2014.
« Un homme de plus grande nature qui avait un calme légendaire. C’est un homme de paix et de tolérance, droit et soucieux de l’avenir de son pays. En reconnaissance de tout cela, la République a bien voulu le gratifier du titre honorifique de Commandeur dans l’ordre du Mérite congolais en décembre 1991et Commandeur dans l’ordre du Mérite universitaire en 2017 », a conclu Rosalie Matondo, également membre de la famille.
Notons que François Lumwamu laisse une veuve et six enfants ainsi que quinze petits-fils.
Parfait Wilfried Douniama (Adiac)
Photo Presse présidentielle