Le président de la République, Denis Sassou-N'guesso a participé lundi 25 février dernier à Niamey au premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la commission climat pour la région du Sahel au cours duquel ils ont validé un plan d'investissement climatique de 400 millions de dollars.
Le sommet de Niamey a été une occasion pour le président de la République du Congo, président de la Commission Climat du Bassin du Congo, Denis Sassou N’Guesso,invité par son homologue du Niger,Mahamadou Issoufou, de réitérer son appel sur la mise en place des mécanismes cohérents et synergiques devant permettre d’apporter des réponses durables aux défis climatiques qui sont communs à toute l’Afrique. Le président congolais avait déjà lancé cet appel lors du 1er sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, tenu en avril 2018, à Kintelé, au nord de Brazzaville.
Le président Denis Sassou N’Guesso,accueilli à sa descente d’avion à Niamey par le président Mahamadou Issoufou
Le Président Denis Sassou N’Guesso a indiqué que sa conviction profonde est qu’il faut davantage accélérer les réponses africaines au dérèglement climatique. Dans cette optique, le Président congolais s’est réjoui des progrès accomplis par les trois commissions climat au plan institutionnel. Engagée dans le même combat, la Commission climat du Bassin du Congo et celle de la Région du Sahel , a dit Denis Sassou N’Guesso ,ont tout à gagner en mutualisant leurs efforts notamment à travers un échange bénéfique des expériences. Ainsi, le projet de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel porté par l’Union Africaine devant l’avancée du désert tirerait profit du clonage réussi dans les zones sablonneuses du Congo de certaines espèces d’arbres à croissance rapide.
Les expériences congolaises de reboisement seront mises à la disposition des pays sahéliens dans la perspective d’une bande de verdure qui traverse l’Afrique de la côte atlantique du Sénégal aux rivages de la mer rouge à Djibouti. Il en est de même de la baisse préoccupante du niveau des eaux du Lac Tchad pour laquelle une coordination interrégionale des efforts tenant compte des impacts environnementaux s’avère nécessaire devant l’assèchement progressif de cet espace vital de vie.
« Monsieur le président de la République du Niger, président de la Commission climat de la région du Sahel
Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement,
Mesdames et messieurs les chefs des délégations,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais, avant tout propos, adresser mes sincères remerciements à mon cher frère, le président Mahamadou Issoufou pour m’avoir convié à ce premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat de la région du Sahel.
C’est ici aussi, l’occasion de renouveler notre reconnaissance à Sa Majesté Mohammed Vi, roi du Maroc, pour l’intérêt constant qu’il ne cesse de porter à la mise en œuvre du Fonds bleu pour le Bassin du Congo ainsi que pour son soutien jamais démenti à la Commission climat pour la région du Sahel.
Par-delà, l’agréable plaisir de me retrouver à vos côtés, aujourd’hui, ma conviction profonde est qu’il nous faut davantage accélérer nos réponses au dérèglement climatique. Je me réjouis des progrès accomplis au plan institutionnel dans nos différentes régions en matière de lutte contre le changement climatique.
Au cours de son premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu en avril 2018 à Brazzaville, la Commission climat du Bassin du Congo a désigné quatre ambassadeurs de bonne volonté en charge du plaidoyer en faveur de la mobilisation des ressources pour le Fonds bleu, son instrument financier.
Engagées dans le même combat, nos deux Commissions ont tout à gagner à mutualiser leurs efforts, notamment à travers un échange bénéfique des expériences. Ainsi, le projet de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel porté par l’Union africaine devant l’avancée du désert tirerait profit du clonage réussi dans les zones sablonneuses du Congo de certaines espèces résistantes d’arbres à croissance rapide.
Je mets solennellement cette expérience congolaise de reboisement à la disposition de nos frères du Sahel dans la perspective d’une bande de verdure qui traverse l’Afrique, de la côte atlantique du Sénégal au rivage de la mer rouge, à Djibouti.
Il en est de même de la baisse préoccupante du niveau des eaux du lac Tchad pour laquelle une coordination inter-régionale des efforts, tenant compte des impacts environnementaux, paraît nécessaire.
Devant l’assèchement progressif de cet espace vital de vie, la Commission climat du Bassin du Congo pourrait constituer, en synergie avec la Commission climat pour la région du Sahel, un cadre utile et consensuel de réflexion et d’actions.
Enfin, la question du financement des projets dans le domaine de l’environnement et du développement durable constitue une priorité voire une urgence incontestable.
C’est pourquoi, j’en appelle, une fois de plus, à des partenaires efficaces et à la disponibilité effective de la communauté internationale pour un soutien adéquat à cette noble cause mondiale.
Je vous remercie ».