L’ambassadeur du Congo en France s’est entretenu avec la presse, le 29 décembre 2017, dans les locaux de l’ambassade à Paris, à l’occasion du lancement officiel du site internet ambacongofr.org, une plateforme permettant aux usagers de sa juridiction d’effectuer en ligne leurs démarches consulaires et demandes de visas.
[Rodolphe Adada face aux correspondants de la presse congolaise]
Christian-Martial Poos (C-M. P) : Nous venons de suivre la démonstration du site ambacongofr.org. Le personnel de l’ambassade est-il d’ores et déjà apte à traiter les demandes ?
Rodolphe Adada (R.A.) : Nous n’aurions évidemment pas lancé le site si nous n’avions pas été en mesure de le conduire et de répondre aux besoins de la population. En même temps que nous concrétisions les développements, la formation nécessaire a été dispensée aux personnes qui devront assurer en plateforme.
Rodolphe Cyr Makosso (R.C.M.): L’une des préoccupations du public est la sécurité. Les informations transmises sur cette plateforme seront-elles réellement sécurisées ?
Rodolphe Adada : C’est un site qui est en https, ce qui assure que les données sont sécurisées. Il est néanmoins arrivé que même les sites ultra sécurisés comme des sites militaires aient été piratés par des hackers. Mais, étant donné le suivi et les contrôles des différents virus qui évoluent et notre site protégé, on peut penser qu’il ne sera pas plus vulnérable que d’autres.
Marie Alfred Ngoma (M.A.N) : Les Congolais seront de fait amenés à se rendre moins fréquemment à l’ambassade. Du dialogue et des échanges tant souhaités dans la Maison Commune, ne craignez-vous pas que s’instaure, en lieu et place, un dialogue virtuel facilité par cette modernisation ?
R.A. : Je pense tout à fait le contraire, je crois que c’est un moyen supplémentaire qui est donné aux Congolais de se reconnaître dans leur ambassade, dans leur site, dans leur espace puisqu’il y existe un domaine réservé à la diaspora. Par ailleurs, ce qui est automatisé, c’est l’obtention des documents. Le contact que nous voulons établir avec la population congolaise ne consiste pas à la voir faire la queue, quelquefois sous les intempéries, à l’ambassade. Le vrai contact se fera avec ce genre de moyens modernes.
M.A.N.: Vous avez succédé, en tant qu’ambassadeur, à Henri Lopes qui a exercé pendant dix-huit ans cette fonction. Vous-même avez occupé de nombreux portefeuilles ministériels dont celui des Affaires étrangères. À ce titre, quelle est votre vision du poste d’ambassadeur après un an d’activité ?
R.A. : La diplomatie s’exprime de diverses façons. Notre aîné, Henri Lopes, qui est resté en poste ici pendant de longues années, a fait avancer les affaires diplomatiques à un niveau qui est le sien. C’est un ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. C’est l’action que nous perpétuons. Aujourd’hui, afin de l’élargir, pour une structure et une communauté comme les nôtres, il nous fallait des moyens plus avancés. Le site représente un moyen de gestion au même titre qu’un téléphone ou qu’une voiture.
C-M. P : Comment appréciez-vous la communauté congolaise sous votre juridiction ?
R.A. : Je l’apprécie tout-à-fait positivement. Déjà, à travers la communauté plutôt dynamique que vous constituez, vous, les journalistes qui, depuis l’étranger, suivez quotidiennement les affaires du pays et du monde et disséquez parmi le flot des fausses nouvelles aux fins de ne restituer que les justes informations avec exactitude.
R.C.M. : Une question reste pendante avec le nouveau site, c’est celle des passeports. Pouvez-vous rassurer les Congolais qu’en 2018, il sera désormais possible d’obtenir les passeports depuis Paris ?
R.A. : Il n’y a pas de risque à prendre ce pari car, récemment, je discutais avec le ministre des Affaires étrangères et les services de l’immigration et cela devrait pouvoir se faire assez facilement. Nous sommes déjà en contact avec la société allemande qui gère la question de la biométrie. Mais la plateforme que nous venons de mettre en place n’est pas en mesure de gérer cette question.
C-M. P. : L’actualité de chez nous est la signature de l’accord de cessation des hostilités avec le révérend pasteur Ntoumi. Quelle réaction vous suscite-t-elle ?
R.A.: J’en éprouve une grande satisfaction. Les événements du Pool ont représenté une question majeure de la vie de notre pays. Cette rupture de la paix a été le leitmotiv du président. Nous ne pouvons que nous féliciter de l’avancée que constitue la signature de cet accord. Le secrétaire général des Nations unies, tout comme le président de la commission de l’Union africaine, qui ont fait des déclarations, ne s’y sont pas trompés. Nous devons persévérer dans la recherche d’une paix totale. Il faut aller plus loin qu’un cessez-le-feu et ramener la paix des cœurs et la tranquillité des esprits, comme le dit souvent le président Denis Sassou N’guesso.
C-M. P. : Quelle est votre réaction à l’élection de George Weah ?
R.A. : A titre personnel, je note que le Liberia a été déchiré pendant longtemps par une guerre civile atroce. C’est un pays dont l’histoire très particulière peut expliquer les épisodes extrêmement violents qui s’y sont déroulés. Aujourd’hu,i on voit arriver George Weah, président élu et bien élu. C’est une chance pour la jeunesse de ce pays mais également pour la réconciliation nationale car c’est un autochtone, par opposition à la population américano-libérienne. Pour ce qui est de l’Afrique en général, chaque alternance est une victoire pour la démocratie et l’on ne peut que s’en réjouir.
M.A.N. : Le récent voyage officiel du président de la République en France a été épié et observé par les Congolais. Qu’en-est-il, dans la réalité, des relations bilatérales entre le Congo et la France ?
R.A. : Ces relations sont bonnes. La France est le premier partenaire international du Congo. Lorsque le président est venu en France, le 12 décembre dernier, pour le sommet sur le climat, il en a profité pour faire avancer les grandes préoccupations du Congo du moment, à savoir les affaires économiques pour lesquelles il a tenu à rencontrer le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, afin d’étudier avec lui dans quelle mesure la France peut aider le Congo dans ses négociations avec le FMI. La France est présente dans les difficultés qui sont les nôtres. Actuellement, nous venons de conclure un accord entre l’Agence française de développement et le port autonome de Pointe-Noire pour son développement. Tout cela montre que nous allons dans la bonne direction.
Je saisis cette occasion pour souhaiter à tous mes compatriotes, mes vœux les meilleurs pour 2018 afin qu’ils jouissent d’une bonne santé.
[Rodolphe Adada face aux correspondants de la presse congolaise]
Christian-Martial Poos (C-M. P) : Nous venons de suivre la démonstration du site ambacongofr.org. Le personnel de l’ambassade est-il d’ores et déjà apte à traiter les demandes ?
Rodolphe Adada (R.A.) : Nous n’aurions évidemment pas lancé le site si nous n’avions pas été en mesure de le conduire et de répondre aux besoins de la population. En même temps que nous concrétisions les développements, la formation nécessaire a été dispensée aux personnes qui devront assurer en plateforme.
Rodolphe Cyr Makosso (R.C.M.): L’une des préoccupations du public est la sécurité. Les informations transmises sur cette plateforme seront-elles réellement sécurisées ?
Rodolphe Adada : C’est un site qui est en https, ce qui assure que les données sont sécurisées. Il est néanmoins arrivé que même les sites ultra sécurisés comme des sites militaires aient été piratés par des hackers. Mais, étant donné le suivi et les contrôles des différents virus qui évoluent et notre site protégé, on peut penser qu’il ne sera pas plus vulnérable que d’autres.
Marie Alfred Ngoma (M.A.N) : Les Congolais seront de fait amenés à se rendre moins fréquemment à l’ambassade. Du dialogue et des échanges tant souhaités dans la Maison Commune, ne craignez-vous pas que s’instaure, en lieu et place, un dialogue virtuel facilité par cette modernisation ?
R.A. : Je pense tout à fait le contraire, je crois que c’est un moyen supplémentaire qui est donné aux Congolais de se reconnaître dans leur ambassade, dans leur site, dans leur espace puisqu’il y existe un domaine réservé à la diaspora. Par ailleurs, ce qui est automatisé, c’est l’obtention des documents. Le contact que nous voulons établir avec la population congolaise ne consiste pas à la voir faire la queue, quelquefois sous les intempéries, à l’ambassade. Le vrai contact se fera avec ce genre de moyens modernes.
M.A.N.: Vous avez succédé, en tant qu’ambassadeur, à Henri Lopes qui a exercé pendant dix-huit ans cette fonction. Vous-même avez occupé de nombreux portefeuilles ministériels dont celui des Affaires étrangères. À ce titre, quelle est votre vision du poste d’ambassadeur après un an d’activité ?
R.A. : La diplomatie s’exprime de diverses façons. Notre aîné, Henri Lopes, qui est resté en poste ici pendant de longues années, a fait avancer les affaires diplomatiques à un niveau qui est le sien. C’est un ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. C’est l’action que nous perpétuons. Aujourd’hui, afin de l’élargir, pour une structure et une communauté comme les nôtres, il nous fallait des moyens plus avancés. Le site représente un moyen de gestion au même titre qu’un téléphone ou qu’une voiture.
C-M. P : Comment appréciez-vous la communauté congolaise sous votre juridiction ?
R.A. : Je l’apprécie tout-à-fait positivement. Déjà, à travers la communauté plutôt dynamique que vous constituez, vous, les journalistes qui, depuis l’étranger, suivez quotidiennement les affaires du pays et du monde et disséquez parmi le flot des fausses nouvelles aux fins de ne restituer que les justes informations avec exactitude.
R.C.M. : Une question reste pendante avec le nouveau site, c’est celle des passeports. Pouvez-vous rassurer les Congolais qu’en 2018, il sera désormais possible d’obtenir les passeports depuis Paris ?
R.A. : Il n’y a pas de risque à prendre ce pari car, récemment, je discutais avec le ministre des Affaires étrangères et les services de l’immigration et cela devrait pouvoir se faire assez facilement. Nous sommes déjà en contact avec la société allemande qui gère la question de la biométrie. Mais la plateforme que nous venons de mettre en place n’est pas en mesure de gérer cette question.
C-M. P. : L’actualité de chez nous est la signature de l’accord de cessation des hostilités avec le révérend pasteur Ntoumi. Quelle réaction vous suscite-t-elle ?
R.A.: J’en éprouve une grande satisfaction. Les événements du Pool ont représenté une question majeure de la vie de notre pays. Cette rupture de la paix a été le leitmotiv du président. Nous ne pouvons que nous féliciter de l’avancée que constitue la signature de cet accord. Le secrétaire général des Nations unies, tout comme le président de la commission de l’Union africaine, qui ont fait des déclarations, ne s’y sont pas trompés. Nous devons persévérer dans la recherche d’une paix totale. Il faut aller plus loin qu’un cessez-le-feu et ramener la paix des cœurs et la tranquillité des esprits, comme le dit souvent le président Denis Sassou N’guesso.
C-M. P. : Quelle est votre réaction à l’élection de George Weah ?
R.A. : A titre personnel, je note que le Liberia a été déchiré pendant longtemps par une guerre civile atroce. C’est un pays dont l’histoire très particulière peut expliquer les épisodes extrêmement violents qui s’y sont déroulés. Aujourd’hu,i on voit arriver George Weah, président élu et bien élu. C’est une chance pour la jeunesse de ce pays mais également pour la réconciliation nationale car c’est un autochtone, par opposition à la population américano-libérienne. Pour ce qui est de l’Afrique en général, chaque alternance est une victoire pour la démocratie et l’on ne peut que s’en réjouir.
M.A.N. : Le récent voyage officiel du président de la République en France a été épié et observé par les Congolais. Qu’en-est-il, dans la réalité, des relations bilatérales entre le Congo et la France ?
R.A. : Ces relations sont bonnes. La France est le premier partenaire international du Congo. Lorsque le président est venu en France, le 12 décembre dernier, pour le sommet sur le climat, il en a profité pour faire avancer les grandes préoccupations du Congo du moment, à savoir les affaires économiques pour lesquelles il a tenu à rencontrer le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, afin d’étudier avec lui dans quelle mesure la France peut aider le Congo dans ses négociations avec le FMI. La France est présente dans les difficultés qui sont les nôtres. Actuellement, nous venons de conclure un accord entre l’Agence française de développement et le port autonome de Pointe-Noire pour son développement. Tout cela montre que nous allons dans la bonne direction.
Je saisis cette occasion pour souhaiter à tous mes compatriotes, mes vœux les meilleurs pour 2018 afin qu’ils jouissent d’une bonne santé.
Propos retranscrits par R. M Bouboutou et Marie Alfred Ngoma
Légendes et crédits photo :
Photo : Rodolphe Adada face aux correspondants de la presse congolaise
(Crédit photo : Armand Remy Balloud Tabawé / Ambassade du Congo en France) Photo 2:
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