Le Sénat, la chambre haute du Parlement congolais, a un nouveau président en la personne de Pierre Ngolo. Il a été élu mardi 12 septembre au cours d'un vote sans suspens à l'occasion de la session inaugurale. Non seulement son nom circulait sous les manteaux, mais il était aussi le seul candidat en lice.
Si la désignation en 2011 de Pierre Ngolo au poste secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) avait surpris même les caciques du PCT et certains observateurs de la vie politique congolaise, son élection mardi à la tête du Sénat a été plutôt une simple formalité.
Proche parmi les proches du président Denis Sassou-Nguesso, ce natif d'Ongogni, dans les Plateaux au centre du Congo, la soixantaine révolue, a enseigné la philosophie marxiste-léniniste par le passé.
Tribun au physique moins imposant, Pierre Ngolo avait su lors du congrès du parti en 2006, marqué par de profondes dissensions entre les conservateurs et les refondateurs, se placer au-dessus de la mêlée et apparaître comme un pilier du parti.
Plus récemment, lors des dernières législatives remportées par le PCT, certains dans le parti lui ont reproché cependant de ne pas avoir pris des sanctions immédiates contre les cadres du parti ayant choisi de se présenter comme candidats indépendants. Autre reproche à son encontre : le fait de ne pas avoir organisé le congrès du parti qui aurait dû se tenir déjà l'an passé
En occupant le poste de président du Sénat, Pierre Ngolo devient le 2e personnage de l'Etat appelé à présider en cas de vacance du poste de chef de l'Etat.
Il laisse libre la place de patron du PCT qui devra être pourvue lors du prochain congrès dont la date reste à déterminer, laissant peut-être une chance à la jeunesse du parti de prendre son tour.