Ce dimanche, une cérémonie se déroulait en mémoire des soldats africains morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Une importante délégation congolaise avait fait le déplacement pour assister à cet hommage.
C’est dans l’église Saint-Amé que la manifestation a débuté par une bénédiction des 16 drapeaux patriotiques, célébrée par l’abbé Laurent Boucly. Au cours de celle-ci, les participants ont pu écouter le chant « Larmes d’ivoire » et le poème de Louis Aragon, « La rose et le réséda » lu par Thierry Tassez. Quant au sociologue Brice Arsène Mankou, il a rappelé les liens qui unissaient Brazzaville et Verquin.
Le défilé a ensuite rejoint la stèle érigée au cimetière. Ce monument commémore « le manifeste de Brazzaville », un texte du Général de Gaulle appelant à la création d’un conseil de défense de l’empire, le 27 octobre 1940. Après les dépôts de gerbes et les hymnes, c’est vers midi que les membres du cortège ont rejoint la salle Marianne où un chapiteau les attendait avec des spécialités camerounaises comme des beignets accras, des brochettes, du jus d’hibiscus ou de gingembre.
Mais auparavant, les participants ont écouté les discours officiels. C’est la présidente de la cérémonie qui a expliqué la raison de sa présence. Née en 1938 dans une famille polonaise, Léonie Kosmala a échappé de peu à la mort. Le 14 décembre 1940, elle est âgée de 2 ans et elle est embarquée à Saint-Omer avec ses parents dans un train à destination d’Auschwitz. Après un périple de plusieurs jours dans des conditions sanitaires déplorables, elle se retrouvera internée dans un hôpital militaire en France.
Après cet émouvant témoignage, c’est au maire de la commune qu’est revenu le mot de la fin. Après avoir remercié les représentants du Congo, Tchad, Cameroun (député, délégué de l’ambassadeur, etc.), Thierry Tassez a rappelé que si nos alliés nous ont permis de vaincre les nazis, nous devons également notre liberté à nos frères africains.