Le clap de fin du sommet Russie-Afrique a eu lieu le 28 juillet à Saint Pétersbourg. Le président de la république du Congo, Denis Sassou-N’guesso a pris une part active aux travaux. Dans son intervention, il a relevé les obstacles majeurs au développement de l’Afrique. Il s’agit notamment du difficile accès à l’électricité et du manque d’infrastructures. S’appuyant sur les cas du libre-échange et de la libre circulation des personnes et des biens, Denis Sassou-N’guesso précise que ceux-ci ne seront que des vœux pieux sans des voies de communication modernes, notamment des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires et les télécommunications.
La zone de libre-échange continentale africaine est une vision salvatrice pour l’Afrique indique-t-il. Mais celle-ci ne peut avoir de contenu que si elle est adossée à des infrastructures de communication viables », selon le chef de l’Etat congolais qui a plaidé en faveur des groupements régionaux pour pouvoir relever les nombreux défis auxquels l’Afrique fait face. « … Tous ces investissements sont onéreux. Si un pays s’engage à les réaliser seul, ce sera au prix d’un endettement suicidaire. Ces réalisations ne seront possibles qu'en poule de pays ou dans le cadre des communautés sous régionales », a-t-il renchéri.
Poursuivant son allocution, Denis Sassou-N’Guesso a précisé que, l'accompagnement de l’Afrique par la Russie appelle au renforcement du partenariat stratégique gagnant-gagnant. Aussi, a-t-il souligné, la nécessité pour les Africains « de se concerter pour définir les infrastructures prioritaires qui constitueront la base de négociation globale dans le cadre des partenariats public-privé, du financement BOT ou de crédit confessionnel remboursable sur le long terme »
L’Afrique ne pourra se développer, a renchéri Denis Sassou-N’Guesso, « que dans le cadre d'une synergie d’intérêt et non autarcique se fondant sur de petits projets sans envergure ». Une telle coopération, selon lui, ne devrait pas être réduite à une simple générosité basée sur l'aumône, pour les uns et la mendicité, pour les autres.
Dans son allocution le président de la république a eu un mot sur la crise Russie-Ukraine.
Bien que distante de la zone du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’Afrique en subit les conséquences. Aussi le président Denis Sassou-N’Guesso a-t-il appelé au retour de la paix dans cette partie de l’Europe. «… j'en appelle ardemment à la fin du conflit russo-ukrainien », a-t-il déclaré avant d’inviter les parties belligérantes à prendre en compte l’initiative africaine. Le chef de l’Etat congolais a précisé que « pour une solution adéquate au conflit ukrainien, l'initiative africaine ne doit ni être négligée, ni être sous-estimée », a-t-il relevé, avant de saluer la position du président Poutine sur cette initiative.