L’Académie des sciences d’Outre-mer a abrité, le 4 juillet, la neuvième Conférence mensuelle des ambassadeurs africains de Paris (Cmaap 9) à laquelle près d’une trentaine d’ambassadeurs a pris part.
Cette conférence était animée par un panel de trois ambassadeurs composé de Fahad M. AL Ruwaily de l’Arabie saoudite, Ayed M. Yahya de Djibouti, Ahamada Hamadi des Comores et, en appui, les experts Houssam Nasrawin, Emmanuel Dupuy et Dominique Brunin.
Alfred Mignot, président AfricaPresse Paris, concepteur et modérateur de cet événement est parti du constat que le continent africain et la péninsule arabique sont liés par un long passé commun. Compte tenu de sa situation géographique limitrophe de l’Afrique, et de leurs liens historiques, les relations principales du Royaume ont toujours été tournées vers l’Afrique.
Il se trouve que, depuis les années 1970, l’Arabie saoudite renforce ses relations politiques et économiques avec les pays africains, et avec une trentaine d’ambassades, sa diplomatie couvre la plus grande part du continent, comblant presque le vide dans certains domaines.
À ce jour, force est de constater que les fonds et les organismes saoudiens de développement sont tous présents dans presque tous les pays africains, avec beaucoup d’activités dans les domaines des financements et investissements, et aussi de l’aide humanitaire, dans les moments de besoin.
Le panel a passé en revue les réalisations émanant de cette coopération Arabie saoudite-Afrique. Plusieurs projets suscitant de réelles attentes du côté africain sont en cours via l’Union africaine. Les experts ont démontré comment le Royaume de l’Arabie saoudite participe à la « triangulation » économique Pays arabes/Europe-France/Afrique.
Pour l’ambassadeur de Djibouti, son pays, de par sa position stratégique, est devenu l’une des priorités de l’Arabie saoudite dans la corne de l’Afrique : constructions de mosquées, de routes et multiples réalisations d’investissement.
Fahad M. AL Ruwaily a conclu les travaux en insistant sur le dynamisme actuel de la diplomatie dans son pays. Ce qui préfigure, à son avis, un accroissement de l’action économique du Royaume en Afrique, en phase avec la « Vision 2030 », référence de la stratégie de modernisation et de diversification de l’économie du pays.
Marie Alfred Ngoma