Le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, et le président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), Fortunato-Ofa Mbo Nchama, ont signé, le 12 décembre dernier, l’accord de financement de cent milliards FCFA pour la réalisation de la première phase du projet d’aménagement du corridor multimodal Brazzaville- Ouesso -Bangui-N’Djamena.
La réalisation du projet d’aménagement du corridor multimodal Brazzaville-Ouesso-Bangui N’Djamena va constituer une avancée majeure pour l’Afrique centrale considérée comme la sous-région la moins intégrée du continent, avec un déficit infrastructurel et une faible connexion entre les réseaux de transport. À cela s’ajoutent de nombreuses tracasseries administratives et policières liées à la navigation sur le réseau fluvial Congo-Oubangui-Sangha.
L’intervention de la BDEAC sur le territoire congolais concerne principalement le bitumage de la section de route Ouesso-Pokola, longue de 50 km ; la construction d’un pont de 616 m sur la rivière Sangha et l’aménagement du tronçon Pokola - Bétou. Le projet inclut également quelques aménagements connexes au niveau de la ville de Pokola.
« Au plan économique, ce projet contribuera à la réduction du coût et de la durée du transport entre la frontière centrafricaine et Ouesso. Ce qui entraînera des gains financiers susceptibles d’être orientés vers le développement des activités économiques dans la zone », a indiqué le président de la BDEAC.
Pour sa part, Rigobert Roger Andely a remercié la banque pour son accompagnement dans le renforcement de la position du Congo comme « pays de transit ». Il a, par ailleurs, sollicité l’assistance de la BDEAC pour la réalisation du Plan national de développement 2022-2026, en cours d’élaboration. Ce plan quinquennal mettra un accent particulier sur la diversification de l’économie.
A travers ce projet intégrateur, des dirigeants de la zone de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) visent, à terme, l’accroissement des échanges économiques inter-États ; l’accès direct au port de Pointe-Noire où pourront transiter les marchandises en provenance et à destination de la Centrafrique et du Tchad ; la mise en valeur des ressources naturelles et des richesses minières de la région d’Afrique centrale ; le désenclavement de certaines zones inaccessibles et la réduction de la pauvreté.
Notons qu’il y a un an, les 16 et 17 novembre 2020, la Commission Cémac avait initié une table-ronde à Paris, en France, dans le but de mobiliser les investisseurs européens. Le bilan de la table-ronde était qualifié de positif, en raison de nombreux engagements enregistrés du côté des partenaires.