Le 8 novembre, dans les locaux de l’Union portuaire rouennaise (UPR), situés quai de Boisguilbert, l’ambassadeur du Congo en France, Rodolphe Adada, et le consul honoraire, Emmanuel Brouiller, ont inauguré la nouvelle représentation diplomatique du Congo dans la ville française, en présence du personnel diplomatique, de la communauté congolaise de Rouen, de personnalités politiques et consulaires de la ville et de la région.
Recevant ses hôtes, le président du corps consulaire, également directeur adjoint de l’UPR, Éric Eskinazi, a ouvert les traditionnels discours, évoquant les nombreux consulats déjà présents, allant de l’Europe du Nord avec la Norvège, le Danemark, jusqu’en Afrique, avec le Mali, le Gabon, en passant par la République de Corée, pour ne citer que ceux-là. Ce nouveau consulat, qui aura donc pour siège le bâtiment de l’UPR, pourra ainsi répondre aux interrogations ou venir en aide à quelque dix mille cinq cents ressortissants congolais.
Pour l’ambassadeur du Congo en France, le choix de la ville de Rouen pour l’établissement du consulat était tout indiqué puisqu’elle se trouve également être la capitale de la Normandie. Elle constitue une porte vers le monde, au même titre que le Havre, ville portuaire jumelée avec Pointe Noire, au Congo.
La ville de Rouen, dotée de ses seize consulats, est à ce jour une métropole mondiale. Le Congo, avec sa communauté recensée aujourd’hui à dix mille cinq cents membres dans cette contrée, peut s’ennorgueillir d’y avoir désormais son consulat. Cette représentation diplomatique sera dorénavant l’utile interface entre les autorités de la Seine maritime et la communauté congolaise.
De ce fait, Emmanuel Brouiller, gérant d’entreprise, qui fêtera ses 45 ans le 1erdécembre, a été nommé consul honoraire dans la ville du Grand Duché de Normandie, au nord-ouest de la France, à 137 km de Paris. Dans son allocution, il a remercié le président Denis Sassou N'Guesso et l’ambassadeur du Congo en France. Rappelant, au passage, ses missions auprès de la diaspora congolaise, en exprimant sa volonté de « renforcer les échanges entre les étudiants français et congolais » en veillant ainsi à raffermir les relations économiques entre le Congo et le département de la Seine maritime que le jumelage entre les chambres de commerce de Rouen et Pointe Noire entretiennent déjà.
Prenant à son tour la parole, Rodolphe Adada a tenu à remercier les autorités françaises, en l’occurrence le président Emmanuel Macron, qui a signé l’exaquature du nouveau consul honoraire. Celui-ci, a-t-il expliqué, sera d’une grande aide pour régler les actes consulaires d’un grand nombre des Congolais de Normandie. Il a décrit le consulat comme « un prolongement de l’ambassade, une interface entre les autorités de Seine-Maritime et les autorités congolaises, qui permettra de régler un grand nombre de problèmes que rencontre la communauté congolaise ».
Pour terminer, Rodolphe Adada a exprimé sa grande satisfaction d’être venu inaugurer ce consulat. « Nouvelle étape dans les relations entre la France et le Congo en réalité ; pour cela, nous ne pouvons que nous réjouir», a-t-il confié en achevant son allocution.
A l’issue de la cérémonie, parmi les membres de la communauté présents, des voix se sont élevées pour dire combien les Congolais étaient reconnaissants à l’égard des autorités de leur pays. A en croire Alban Baux, responsable politique à Rouen, cette communauté, composée de chefs d’entreprise, de salariés et d’étudiants, est structurée et travaille ensemble pour l’intérêt du Congo. Pour preuve, at-il dit: « l’Etat vient à nous ; l’Etat est partout ; l’Etat nous suit ; l’Etat se soucie de sa diaspora, ce qui est rassurant. Au nom de mes compatriotes, d’une façon unanime, j’exprime le soulagement qui est désormais le nôtre pour ne plus être contraints d’effectuer le voyage de Rouen à Paris pour nos démarches consulaires ». Et, Martine M’Foutou, Franco-Congolaise, maire-adjointe de Notre-Dame de Bondeville, de confier sa satisfaction d’un tel rapprochement administratif vivement souhaité depuis longtemps.