Après la présentation de son livre : Et si on modernisait la fonction publique congolaise ? Collection Écrire l’Afrique, catégorie Essai administration, droit, politique,
Richard OSSOMA-LESMOIS poursuit son odyssée littéraire avec un nouveau titre :
Antoine Ndinga Oba : Homme de terroir, éducateur, diplomate, africanité au Congo-Brazzaville 1941-2005.
Collection : Graveurs de Mémoire.
Série : Récits de vie l’Afrique noire.
Que retenir de ce nouvel ouvrage de Richard OSSOMA-LESMOIS publié en si peu de temps ?
À l’entame de l’ouvrage, un Avertissement de l’auteur expliquant les motivations ayant conduit à la publication de son livre : « Cet ouvrage satisfait à un vœu, il allège une charge morale portée par des enfants héritiers et orphelins du fait de la nature, conservateurs des feuilles frappées par le coup du temps, des lignes honorant la mémoire d’Antoine Ndinga Oba ». Une introduction pleine d’émotion. Une annonce qui plonge immédiatement le lecteur dans les chagrins et les bonheurs.
« — Quand je ne serai plus là, il faut que tu rencontres Henriette. Donne-lui ce document. Qu’elle le publie ! » confie le Professeur Asindié Mungala à son fils Apendey. Ce dernier n’est autre que Eugène Mungala, diplômé des universités Paris 1 Sorbonne et Paris 12 (Créteil), titulaire d’un Master en Administration et Gestion puis en Économie, collaborateur à ce projet de publication.
Un style romançant le mystère politique africain incarné tout à la fois par un ministre, ambassadeur et mari affectueux envers sa femme à l’égard de laquelle Antoine dévouait un amour inconditionnel : « Mwasi na ngaï », aimait-il appeler son épouse Henriette, dans ses correspondances intimes écrites souvent en lingala, langue parlée au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo. La traduction française de l’expression : Henriette mon amour. Une appréhension d’un type de société dont rêvait Antoine Ndinga Oba : partir des réalités des terroirs africains et congolais pour apporter à la mondialisation, une âme de paix et de culture dans le but de réduire les disparités accroissant des expériences des usages des nouvelles technologies au service du développement.
De plus, des témoignages inédits d’amis et collègues ministres ou ambassadeurs pour une corrosion de bienveillance envers l’homme d’État, Antoine Ndinga Oba. La dernière et sublime leçon distillée par Rodolphe Adada, Ministre des Affaires étrangères et de la Francophonie. Dans son oraison funèbre, Son Excellence Rodolphe Adada s’exclame :
« — Qui mieux qu’Antoine, homme de lettres et grand pédagogue pouvait comprendre les attentes du président de la République et les réaliser ? […] Parce qu’Antoine était en terrain de connaissance […] de la manière que fonctionne la diplomatie : ceux qui parlent ne savent pas. À l’inverse, ceux qui savent ne parlent pas. »
Le livre compte six chapitres relatant la vie publique du linguiste et homme d’État Antoine Ndinga Oba. Son attachement à la vie des terroirs par l’intégration des réalités du milieu socio-économique dans les conceptions des politiques publiques visant l’éducation des masses et les regroupements sous régionaux dont le résultat aboutit à la création, sous l’égide de l’UNESCO, du Bureau africain des Sciences de l’éducation (BASE) ; l’actuel Institut Panafricain de l’Éducation (IPE). Fervent défenseur du rayonnement culturel de l’Afrique et des idéaux de l’UNESCO sous fond d’un panafricanisme ringard et assumé, Antoine Ndinga Oba a été présent dans toutes les batailles africaines de son époque lorsqu’il conduisait la diplomatie congolaise : la lutte contre l’Apartheid et la création du Fonds africa au soutien des peuples opprimés d’Afrique australe ; l’indépendance de la Namibie et les négociations ayant abouti au retrait des troupes cubaines de l’Angola ; l’élection du Congo au Conseil de sécurité des Nations Unies comme membre non permanent. Enfin, l’instauration au sein de l’UNESCO, de la Délégation permanente de la République du Congo. Une vie au service de son pays, une œuvre accomplie augmentant la visibilité internationale du Congo-Brazzaville.
Plus frappant dans l’ouvrage de Richard OSSOMA-LESMOIS, la Préface signée, Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo. Des lignes révélant la contrariété du Chef de l’État congolais dans son discours d’hommage à son ministre, ambassadeur et membre de sa famille.
En somme, à la prestigieuse Collection Graveurs de Mémoire Série récits de vie l’Afrique noire des éditions L’Harmattan figure le livre de Richard OSSOMA-LESMOIS : Antoine Ndinga Oba : Homme de terroir, éducateur, diplomate, africanité au Congo-Brazzaville 1941-2005. L’écrivain et juriste vient de graver à jamais une personnalité congolaise d’importance dans le marbre de l’histoire contemporaine africaine.