Au 32e sommet de l’organisation continentale tenu les 10 et 11 février à Addis-Abeba, en Ethiopie, le président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, Denis Sassou N’Guesso, a soumis une feuille de route en vue du dénouement de la crise dans ce pays à l’attention du président en exercice, Abdel Fattah al-Sissi d’Egypte. Celle-ci prévoit la tenue au mois de juillet de l’année en cours du Forum inclusif inter libyen de réconciliation nationale.
Le président Denis Sassou-N’Guesso au 32ème sommet de l’UA
Le Forum inclusif inter libyen de réconciliation nationale est selon le président Denis Sassou-N’guesso « le chemin pragmatique et réaliste de sortie de crise en vue d’un processus électoral apaisé en Libye ».
Après avoir rappelé les nombreuses rencontres organisées à l’initiative de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne, des Nations unies et d’autres partenaires sur la crise libyenne, le président Denis Sassou-N’Guesso a proposé quelques pistes devant conduire à la sortie de crise.
Vue partielle de la salle de réunion
Il s’agit, selon lui, de « lever les incompréhensions entre les Nations unies et l’UA sur la tenue d’un forum de réconciliation avant les élections générales, surmonter l’absence de consultations régulières entre ces deux organisations, tenir les engagements pris lors des rencontres entre la commission de l’UA, le comité de haut niveau et les Nations unies, juguler les incohérences au sein du comité de haut niveau pour permettre à l’Afrique de parler d’une seule et même voix sur la Libye, aplanir les divergences entre les Libyens eux-mêmes, harmoniser les initiatives isolées de certains pays avec les stratégies des Nations unies et de l’UA ».
Le président Denis Sassou-N’Guesso en audience avec son homologue du Mali Ibrahim Boubacar Kéïta
Le président de la république du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta qui, en marge des travaux, a longuement échangé sur la question relative à la crise libyenne avec son homologue de la république du Congo adhère pleinement à l’initiative du Comité de Haut niveau de l’UA sur la Libye dont les actions sur le terrain permettent aux Etats de la zone sahélienne de percevoir une lueur de sortie de crise se dessiner à l’horizon.
Le président Denis Sassou-N’Guesso et son homologue du Mali Ibrahim Boubacar Kéïta
Ibrahim Boubacar Kéïta dont le pays, le Mali est l’une de victimes collatérales de la violence inhérente à la déliquescence de l’Etat libyen, a salué la démarche de Denis Sassou-Nguesso. « C’est la voie dans laquelle nous devons nous engagés » a-t-il dit. « Tout ce qui peut nous aider à voir clair dans ce dossier et à avancer vers une solution durable et soutenue est bienvenu » a-t-il.