L’élection au poste de directeur général de l’Unesco aura lieu en novembre 2025, lors de la 43ème session de la conférence générale qui se tiendrait à Samarcande, en Ouzbékistan. La République du Congo a officiellement présenté son candidat pour succéder à Mme Audrey Azouley, l’actuelle directrice générale en la personne d’Edouard Matoko, actuel Sous-directeur de l’Unesco chargé de la priorité Afrique et des relations extérieures.
Firmin Matoko est économiste du développement, diplomate et spécialiste en relations internationales.
Né à Brazzaville, la capitale congolaise, le 17 février 1956, Firmin Edouard Matoko y a fait ses études primaires. C’est un ancien élève du Lycée Chaminade où il a obtenu son bac A4 en 1974, avant de s’envoler en Italie, pour les études supérieures, notamment à l’Université La Sapienza de Rome où il termine en 1981, après avoir décroché un doctorat en économie et commerce.
Il suivra beaucoup d’autres formations académiques, en sciences politiques, diplomatie, relations internationales, management, planification et gestion des systèmes éducatifs.
Il est doté d’un riche parcours professionnel. Ainsi, on peut noter que de 1985 à 1987, il est expert associé en éducation au Breda (Bureau régional pour l’éducation en Afrique) basé à Dakar (Sénégal). De 1987 à 1990, il fonctionne comme consultant international en éducation, à Paris (France). Il fait son entrée à l’Unesco, à partir de 1990, comme spécialiste de programme, en s’occupant du Programme de coopération avec le Pam et l’Unicef, dans le secteur de l’éducation à la division du financement de l’éducation. De 1994 à 2000, il est chef de section programmes nationaux pour une culture de la paix.
A partir de 2003, il est directeur de bureau multi-pays à Bamako, au Mali (2003-2007) et représentant de l’Unesco auprès de trois pays (Mali, Burkina-Faso et Niger), puis à Quito, en Equateur (2007-2011) et représentant de l’Unesco auprès de quatre pays (Equateur, Colombie, Bolivie et Venezuela), puis à Addis-Abeba, en Ethiopie (2011-2014), au Bureau de liaison avec l’Union africaine et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (C.E.A), tout en étant représentant de l’Unesco auprès de l’Ethiopie. Puis, il rejoint l’Unesco Paris comme directeur du Département Afrique (2014-2015) et à partir de 2016, il est nommé sous-directeur général, chargé du Département Afrique, avant d’être muté à son poste actuel. On dit de lui qu’il a développé une sensibilité proche des délégations permanentes de l’Unesco.
Firmin Edouard Matoko est un fin connaisseur des arcanes de l’Unesco, la maison où il a fait carrière. Son profil est largement convainquant d’autant plus que son expérience professionnelle est multisectorielle, dans l’éducation, la diplomatie, les relations internationales, etc. Discret et habile négociateur, ses centres d’intérêt concernent aussi bien l’Afrique, l’Asie, l’Europe que l’Amérique latine et l’Amérique du Nord. Polyglotte, il parle couramment le français, l’italien, l’anglais et l’espagnol, moyennement le portugais et s’est mis à apprendre le lingala et le swahili.
En plus de nombreux articles, il a publié un ouvrage, « L’Afrique par les africains. Utopie ou révolution », aux Editions Le Harmattan Paris, en 1996. Cet essai a obtenu une mention spéciale du Prix international de littérature, dans la section « Essai politique », décerné par l’Adelf (Association des écrivains de langue française).
Firmin Matoko aura face à lui, deux autres prétendants. Il s’agit de Khaled Amed El-Enany Ali Ezz de l’égyptien et de Mme Gabriela Ilian Ramos Patino du Mexique. Déjà en campagne électorale, les trois candidats passent leur premier test de terrain, le 9 avril prochain, lors de la première audition des candidats devant le Conseil exécutif de l’Unesco.