Le Président congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a présidé le 5 février 2024 à Brazzaville la 9è réunion du Comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye en présence du président en exercice de l’Union Africaine, le comorien Azali Assoumani, du président de la Commission de l’Union africaine, du représentant spécial du secrétaire général des nations Unies en Libye, de la ligue des états arabes, ainsi que du président du conseil présidentiel libyen du premier ministre algérien, de divers acteurs de la crise libyenne, de plusieurs diplomates de pays limitrophes de la Libye comme le Niger et le Tchad.
Au terme des travaux, le Comité a salué le leadership du président Denis Sassou N'Guesso, Président de la République du Congo, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA pour la Libye. Le Comité a réaffirmé sa détermination à renforcer son soutien à l’organisation de la Conférence de réconciliation inter-libyenne et à la tenue des élections crédibles et transparentes, afin de consolider la paix, la sécurité et la stabilité en Libye.
Le besoin de convergence et de complémentarité des actions de l'Union Africaine, des Nations Unies, de la Ligue des États Arabes, de l'Union Européenne et des autres acteurs de la Communauté Internationale en faveur de la Libye a été jugé urgent et nécessaire par le comité dans le but d'éviter la dispersion des efforts. Tenant compte des effets néfastes des ingérences extérieures sur les intérêts fondamentaux du peuple libyen, à ses aspirations légitimes, à la stabilité, à la paix, à la prospérité et au développement du pays, la réunion du comité a réitéré son appel à tous les acteurs extérieurs pour qu'ils cessent de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Libye.
Dans le même élan, le comité de haut niveau de l’UA sur la Libye a souligné la nécessité pour tous les combattants étrangers, les forces étrangères et les mercenaires de se retirer de la Libye, conformément aux résolutions de l'UA et des Nations Unies, selon le communiqué final des travaux qui apprend que la Conférence de réconciliation nationale est convoquée pour le 28 avril 2024 dans la ville de Syrte.
Les conclusions de cette réunion misent une fois de plus, sur l’impérieuse nécessité de l’inclusion dans la recherche de la réconciliation inter-libyenne.
Dans les différents discours qui ont été prononcés il ressort que "le temps de la guerre est révolu, le temps de la paix s'accélère".
Le préfet du département du Pool, Georges Kilébé, a exprimé le vœu que cette grand-messe soit le résultat de l'apparition d'une paix en Libye, sans laquelle aucun développement n'est possible.
Dans cette même optique, Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général adjoint de la ligue des États arabes, a souhaité que la Libye redevienne un havre de paix. Saluant les efforts du Président Denis Sassou-N’Guesso en faveur de cette paix, il a espéré que les Libyens s'approprient le processus de paix, afin de parvenir rapidement à une stabilité susceptible de favoriser l'organisation d'élections générales.
Abdoulaye Bathily, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye a, pour sa part, rappelé combien le conflit libyen affecte les Libyens, les pays voisins et partenaires.
"La réconciliation est un travail de longue haleine", a-t-il déclaré. Pour cela, il a fait part de certaines conditions, notamment la réunification des institutions, la libération des détenus emprisonnés sans jugement, l'unité de la banque centrale.
Abdoulaye Bathily a, par ailleurs, souhaité la mise en place d'une équipe d'experts, pour guider la commission de réconciliation nationale, afin de manifester la détermination d'aboutir à la réalisation des objectifs de paix, de réconciliation et de progrès.
Le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faaki Mahamat, a déploré quant à lui la durée du conflit libyen, crise pour laquelle il a fallu se battre, convaincre, plaider. La réconciliation nationale reste pour lui la condition sine qua none pour que la Libye soit en paix et vive une prospérité viable.
Il a souhaité donc que tous les dirigeants apportent leur soutien aux efforts du Président Denis Sassou-N’Guesso, dans le processus de paix et de réconciliation nationale et a souhaité, pour finir, pleins succès à ces assises.
Le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, a loué les efforts de Denis Sassou-N'Guesso dans la sortie de crise libyenne.
En décriant la persistance de cette crise et les ingérences étrangères, il a exprimé sa préoccupation que les Libyens aient le droit de décider eux-mêmes de leur avenir et de leur souveraineté à gérer eux-mêmes leurs ressources.
Il est important pour lui de mettre un terme aux milices armées, groupes terroristes et mercenaires, dont la présence fragilise le retour de la paix et la stabilité de ce pays.
El Menfi, président du Conseil présidentiel libyen, a plaidé pour une médiation capable de mener à bien le processus de paix et de réconciliation.
Il a fait part d'une commission nationale, miroir des aspirations de toutes les parties libyennes. Il a relevé la nécessité, en outre, pour ce processus d'être exempt de tout intérêt privé.
Le Président des Îles Comores, président en exercice de l'Union africaine, Azali Assoumani, heureux de prendre part à cette grande réunion, a fustigé la présence des armes en Afrique, qui apportent des crises et le terrorisme, invitant ainsi à trouver des solutions idoines.
Il a dit son espoir que la Libye reprenne sa place de choix sur le continent.
Il a appelé à la tenue d'un dialogue inclusif global de toutes les parties libyennes. Un dialogue sans sujets tabous, permettant de rétablir l'unité nationale, avec des décisions consensuelles. Il a souhaité que les Libyens aient la possibilité de choisir leurs propres responsables, et que les ressources issues des hydrocarbures permettent de subvenir aux besoins des populations libyennes.
Clôturant la série des allocutions, le Président Denis Sassou-N'Guesso, à la tête du comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, s'est réjoui de la tenue prochaine de la conférence nationale de réconciliation libyenne, le 28 avril 2024, à Syrte. Il a traduit sa satisfaction à propos de la marche lente mais sûre vers le retour de la paix et la stabilité, pour ce pays meurtri et déchiré depuis 2011.
"Le temps de la guerre est révolu, le temps de la paix s'accélère", a-t-il signifié.
Pour lui, la solution à ce conflit a été toujours la paix, le dialogue, l'implication de tous les Libyens eux-mêmes.
Audrey Fleur Galiba, (Presse présidentielle).