Avec une part de 95% dans les ressources publiques attendues au cours de l’année budgétaire à venir, les ventes de pétrole augmentent de plus de 11% selon le gouvernement congolais. Alors que les principaux pays producteurs d’hydrocarbures de l’espace communautaire tablent sur des performances baissières en 2024, à l’instar du Tchad qui projette une baisse des recettes de l’or noir de l’ordre de 34 milliards de Fcfa et du Cameroun où elles stagnent, le gouvernement congolais se veut plus optimiste en pondérant ses objectifs de recettes pétrolières à 1 464,9 milliards de FCFA, soit une nette progression de 11,1% par rapport à l’année 2023.
Cette hausse des ventes pétrolières dont le poids dans le budget de l’Etat est de plus de 60%, impactent positivement de 12,2%, les autres recettes publiques avec une enveloppe globale de 1549 milliards de Fcfa en 2024, contre 1 382 milliards de FCFA en 2023. Dans le chapitre des autres recettes attendues de l’Etat, le pétrole pèse pour 95% de parts.
Au niveau de l’activité, le gouvernement mise sur une production pétrolière de 107,755 millions de barils, pour un prix moyen du baril brut Congo à 75 dollars et un taux de change du dollar à 590 francs CFA. Dans ce contexte, indique la loi des finances 2024 adoptée le 15 décembre 2023, «la part de l’Etat Congolais représente un taux de partage qui se situe à 29,9%.
Depuis 2021, les recettes pétrolières dans ce pays affichent une hausse continuelle. Parties de 904 milliards de Fcfa cette année-là, elles ont progressé de 16% en 2022 à 1094,15 milliards de Fcfa. Dans la loi des finances initiale 2023, le gouvernement avait plafonné les recettes pétrolières à 1564 milliards de Fcfa, avant de les ajuster de 8% dans le collectif budgétaire de novembre dernier, soit un peu plus de 125 milliards de Fcfa de baisse en raison du repli projeté de la valeur des cargaisons de pétrole.
Pour ce qui est du gaz, l’Etat table sur une production commercialisable évaluée à 1,827. 860milliards de standard mètres cube. D’après la loi des finances, « les consommations de la Centrale électrique du Congo (CEC) et celle de la Centrale électrique de Djéno (CED) ainsi que les exportations du gaz naturel liquéfié (GNL), sont projetées respectivement à 929,1 millions ; 65,7 millions et 836,06 millions standards mètres-cubes, avec des taux de partage de production (part Etat) de 6,2% avec la CEC ; de 100% avec la CED et de 10% pour le GNL, produit entièrement destinée à l’exportation ».
(Jeune Afrique)