L’administration américaine va consacrer 55 milliards de dollars aux pays du continent africain au cours des trois années à venir. Un représentant spécial, le diplomate Johnnie Carson, a été désigné pour veiller au suivi des annonces. Joe Biden a aussi évoqué la mise en œuvre de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine, conclu en 2018, qui devrait concerner 1,3 milliard de personnes dans huit ans. L’effort se veut à long terme.
Près d'une cinquantaine de dirigeants africains, parmi lesquels Denis Sassou-N’guesso , président de la République du Congo, ont été invités au sommet, le second de la sorte, après celui organisé en 2014 sous la présidence de Barack Obama, et que le président américain Joe Biden entend mettre à profit pour repositionner son pays sur le continent.
Une multitude de rencontres et d’apartés, une pluie de communiqués. C’est ainsi que se résume le sommet Etats-Unis - Afrique, organisé à Washington du 13 au 15 décembre. Il devait illustrer la disponibilité de l’administration Biden à l’égard du continent. Joe Biden a affirmé la volonté de son pays de soutenir « chaque aspect de la croissance inclusive de l’Afrique », en soulignant les défis en partage, comme la sécurité alimentaire ou la mutation énergétique
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« La transition économique de l’Afrique dépend d’une bonne gouvernance, de populations en bonne santé, d’une énergie fiable et abordable, a-t-il dit. Ce sont des choses que recherchent les milieux des affaires lorsqu’ils comptent investir. » Au total, près de 15 milliards de dollars (14 milliards d’euros) de contrats et d’engagements entre entreprises privées ont été conclus.
Les Etats-Unis plaideront notamment en faveur d'un rôle accru pour l'Afrique sur la scène internationale, avec un siège au Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies, et pour que l'Union africaine soit formellement représentée au G20. Lors d'un forum organisé en marge du sommet avec la diaspora africaine aux États-Unis, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a assuré que la nouvelle stratégie des États-Unis se résumait à un seul mot : « Partenariat », « en reconnaissant que nous ne pouvons pas régler seuls nos priorités partagées ».
Outre les investissements, le changement climatique, l'insécurité alimentaire - aggravée par la guerre en Ukraine - ou encore les relations commerciales et la bonne gouvernance ont été au centre de la rencontre.
Le sommet a également abordé le sujet de l'exploration de l'espace avec la signature par le Nigeria et le Rwanda des accords Artemis - premiers pays africains à le faire.