Intervenant le 26 septembre, à New York, à la tribune des Nations unies, à l’occasion du débat général de la 77e session ordinaire de l’Assemblée générale, le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l'étranger, Jean-Claude Gakosso, a que “l’Afrique doit en effet prendre sa place dans la communauté des nations”.
“Penser autrement, c’est simplement faire preuve d’égoïsme et ramer à contre-courant de l’histoire”, a-t-il fait savoir.
Jean Claude Gakosso et un certain nombre de dirigeants africains ont fait pression pour une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU tout au long de l’Assemblée générale de cette année.
Face à l’intensification des crises dans le monde, notamment la guerre en Ukraine et la situation en Libye, pour laquelle le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, s’investit depuis des années, au nom de l’Union africaine, Jean-Claude Gakosso a exprimé sa préoccupation.
Sur la guerre en Ukraine, le ministre congolais des Affaires étrangères a appelé à s’engager « sans délai » à des négociations de paix, sous l’égide des Nations unies. « Des négociations justes, sincères et équitables. Depuis le congrès de Vienne, nous le savons, les guerres se terminent toujours autour d’une table », a rappelé le ministre congolais.
« Le monde a urgemment besoin de ces négociations, pour éviter que les affrontements en cours, déjà si dévastateurs, n’aillent encore crescendo et fassent basculer l’humanité dans ce qui pourrait être un cataclysme irrémédiable », a-t-il insisté.
Quant à la situation en Libye, il a rappelé les efforts de paix que le président congolais déploie. Pour lui, « la conférence de réconciliation inter-libyenne que vise la médiation africaine n’aura de sens que si elle est inclusive, constructive et consensuelle ».
Par la même occasion, le ministre a salué la nomination d’Abdoulaye Bathily comme représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Libye. Il a assuré « du soutien inconditionnel du président Denis Sassou N’Guesso
Le chef de la diplomatie congolaise a, en outre, rappelé les priorités et les engagements pris dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques.
Lors de son allocution, Jean-Claude Gakosso a laissé entendre que « les forêts du Bassin du Congo qui constituent le deuxième réservoir écologique de la planète et que nous préservons comme la prunelle des yeux, depuis des années, attendent toujours d’être pourvues d’un soutien robuste et qui soit à la hauteur de l’enjeu existentiel qu’elles représentent ».
Du haut de la tribune des Nations unies, il a rappelé l'urgence de finaliser les règles d'application de l'accord de Paris sur le climat, et espère notamment que des progrès seront réalisés en matière de mobilisation des ressources financières pour les pays en développement qui luttent contre les effets du changement climatique.
« La mise en place du Fonds bleu pour le Bassin du Congo participe, sur le plan régional, de cet engagement. Et, en association avec le gouvernement du Royaume-Uni, qui assure la présidence de la COP26, le gouvernement de mon pays projette de lancer dans les prochaines semaines un forum politique intitulé ‘’Partenariat des leaders sur les forêts et le climat’’ », a annoncé le ministre.
S’agissant du « sempiternel embargo sur Cuba », Jean-Claude Gakosso, au nom de son pays, a appelé, une fois de plus, « à la sagesse du peuple américain et à la sagacité de ses dirigeants, qui, comme tout le monde sait, n’ont pour la plupart rien à avoir avec cet avatar suranné de la Guerre froide ».
S’adressant au président américain, Joe Biden, Jean-Claude Gakosso a déclaré : « Monsieur le président, prenez votre courage ! Sans plus attendre, tournez cette page sombre des relations avec Cuba qui appartient au passé ! En agissant ainsi, vous ouvrirez indiscutablement une perspective nouvelle à l’histoire glorieuse de votre beau pays. Et, la postérité, j’en suis persuadé, vous restera infiniment reconnaissante ».