Bruno Jean-Richard Itoua, ministre de l'Enseignement supérieur de la République du Congo et Komidor Njimoluh Hamidou ambassadeur du Cameroun au Congo
Le ministre de l'Enseignement supérieur, Bruno Jean-Richard Itoua, et l’ambassadeur du Cameroun au Congo, Komidor Njimoluh Hamidou, ont lancé, le 5 octobre à Brazzaville, les épreuves du concours d’entrée 2019-2020 à l’Ecole supérieure internationale de génie numérique, basée à Sangmélima.
Au total, trois cents étudiants des deux pays sont attendus à l’école supérieure internationale de génie numérique. L’institution a ouvert ses portes ce mois-ci, soit sept ans après la convention de partenariat signée entre le Cameroun et le Congo.
Plus de quatre cents candidats ont concouru pour cent cinquante places réservées aux jeunes congolais. L’école supérieure internationale de génie numérique de l’Université inter-Etats Congo-Cameroun compte vingt-cinq filières sociotechniques, vingt-cinq autres pour le design et cent pour l’ingénierie système énergie.
« Je suis l’ambassadeur le plus heureux du monde de voir aboutir le vœu des deux chefs d’Etat qui s’apprécient et qui rêvent de bonnes choses pour leur jeunesse. Je témoigne ici de l’effort permanent de ces deux grands d’Afrique qui, chaque fois, posent des actes pour l’intégration de l’Afrique en général et de la sous-région en particulier. Je suis heureux d’être ici pour la concrétisation de ce projet de l’Université inter-Etats Congo-Cameroun. Merci de constater l’engouement des jeunes pour ce projet car le numérique participe à la quatrième révolution industrielle du monde », a commenté Komidor Njimoluh Hamidou.
Outre le génie numérique, une autre faculté consacrée aux métiers du bois et le siège de cette université sont en cours de construction à Ouesso, au nord Congo.
La mise en œuvre du projet est la volonté des présidents Denis Sassou N’Guesso et Paul Biya. L’établissement emploie un personnel administratif et enseignant des deux pays.
« Je me réjouis de l’initiative de nos deux chefs d’Etat qui tiennent à ce que le Congo et le Cameroun soient la charnière de l’intégration de notre sous-région. Ils ont montré l’exemple par la mise en place d'un projet académique et bilatéral. Une école supérieure dans le domaine numérique, un domaine très favorable pour que l’Afrique puisse s’inscrire dans la compétition mondiale », a indiqué le ministre Bruno Jean-Richard Itoua, tout en louant les exigences de l’organisation du concours d’entrée dans cette université.
La faculté des métiers du bois dans la sous-région est très importante car la forêt du bassin du Congo est le deuxième massif forestier tropical après celle de l'Amazonie. Elle couvre plus de deux millions de km² et est partagée entre six pays, le Cameroun, la Centrafrique, les deux Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale.
En 2010, le bassin du Congo avait un couvert forestier de plus de 268 millions d’hectares. Il dispose de plus de 186 millions d’hectares de forêt dense humide et plus de 81 millions d’hectares d’autres types de forêt. Les forêts du bassin du Congo forment l'une des dernières réserves de biodiversité où les forêts primaires sont interconnectées et permettent sans perturbation des mécanismes biologiques.
Par ailleurs, en raison de la surexploitation du bois, notamment par les entreprises étrangères, la déforestation est importante. Les dégâts sont écologiques avec une diminution de la biodiversité mais les conséquences sont aussi économiques avec la perte de ressources financières à long terme.
Précisons que l’Université inter-Etats Congo-Cameroun s’ouvre aux étudiants des autres pays d’Afrique et du monde.
Fortuné Ibara ( Les Dépêches de Brazzaville)