Le verdict du dépouillement des urnes, après une bataille serrée lors de la conférence générale de l'institution, qui se tient à Paris du 12 au 27 novembre, en présence de sa directrice générale, Audrey Azoulay, porte Brazzaville à la direction des instances de trois organes techniques.
Le Congo aura désormais droit de décisions au plus haut niveau de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et ce, pour un mandat de quatre ans, dans les instances Man and biosphère (MAB), Hydrological international program (PHI) et Monotoring of social transformations (Most) .
En clair, pour le premier, le MAB, il s’agit d’un programme scientifique intergouvernemental visant à établir une base scientifique pour améliorer les relations homme-nature au niveau mondial. Lancé au début des années 1970, le MAB propose un agenda de recherche interdisciplinaire, encourage le renforcement des capacités et a pour principaux objectifs, de réduire la perte de biodiversité et d’en traiter les aspects écologiques, sociaux et économiques.
Le deuxième, le PHI, est le seul programme intergouvernemental du système des Nations unies consacré à la recherche dans le domaine de l’eau, à la gestion des ressources en eau ainsi qu’à l’éducation et au renforcement des capacités. Ce programme, adapté aux besoins des États membres, est mis en œuvre par phases – ce qui lui permet d’évoluer en fonction des nécessités d’un monde en pleine mutation.
Quant au troisième, dit Most, il est un programme scientifique intergouvernemental de l’Unesco dédié aux transformations sociales. Il permet de coopérer avec les autorités nationales, les communautés des sciences sociales et humaines, ainsi qu’avec la société civile, afin de renforcer le lien entre la connaissance et l’action, qui constitue l’une des clés pour favoriser un changement social positif.
Le Congo a donc été élu pour participer à ces trois instances. Une élection aux organes subsidiaires de l’Unesco qui s’est faite « sans grands moyens », apprend-on auprès de la délégation congolaise, coordonnée par l’ambassadeur Henri Ossebi.
« C’est un sacerdoce accompli pour booster le Fonds bleu pour le Bassin du Congo et doper l’apport du Congo pour lequel le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, est en pole position dans les problématiques transversales du développement durable au nom de l’Afrique, comme l’atteste sa récente désignation comme porte-parole de l’Union africaine à la COP25 en Espagne», a expliqué Henri Ossebi.
Ainsi, le Congo signe son retour dans la sphère des organes de décisions de l’Unesco. De ce fait, le diplomate congolais confie qu’en siégeant désormais au MAB et au PHI, « le Groupe africain et le Congo occupent une position enviée et stratégique pour gérer l’appui multilatéral et pluridisciplinaire que l’Unesco pourrait apporter à l’Afrique ».
Henri Ossebi se félicite pour ce premier dossier abouti, en attendant l’inscription de la rumba au patrimoine immatériel, un un second dossier porté conjointement par les deux Congo et l’Angola. Au passage, l’ambassadeur, disposant d’un effectif réduit, salue les efforts consentis par les ministres congolais Bruno Jean Richard Itoua, Dieudonné Moyongo et Jean-Claude Gakosso.