Après l’annonce du décès le 2 novembre 2023 à Suresne, banlieue parisienne, un livre de condoléances est ouvert les 6 et 7 novembre au 37 bis rue Paul Valery à Paris dans le 16ème, siège de l’ambassade de la République du Congo en France. Depuis on assiste à un défilé incessant de diplomates, d’hommes de lettres et bien d’autres personnalités de divers horizons qui viennent signer le livre de condoléances ouvert à cet effet. Et les messages pour rendre hommage à cette figure politique et homme de lettres qu fut Henri Lopès.
« C'est quelqu'un qui avait une introspection, qui avait beaucoup de fêlures comme tout le monde et qui s'interrogeait sans cesse. Et il s'en sortait par des pirouettes, par le rire. Je crois que son apport est assez conséquent.» tel est par exemple le message de Boniface Mongo Mboussa (critique littéraire)
Thierry Hot, Fondateur du Rebranding Africa Forum salue la mémoire d’un des écrivains africains les plus illustres et remarquables de sa génération(…) Avec sa disparition l’Afrique perd un intellectuel multidimensionnel et un diplomate hors-pair.
"Nous avions tous admiré sa plume traversée par une ironie décapante, son humour fin et son introspection des mœurs congolaises", a écrit sur X (anciennement Twitter), l'écrivain congolais Alain Mabanckou en rendant hommage à "un des illustres écrivains francophones", "(un) aîné, (un) ami et frère des Lettres !"
"Perte immense pour la Francophonie", souligne sur le même réseau social Olivier Zegna Rata, ancien directeur de cabinet d'Hervé Bourges au Conseil supérieur de l'audiovisuel. " Henri Lopes nous a quittés, diplomate lucide et élégant, écrivain illustrant le génie de notre langue, esprit généreux et intègre qui faisait honneur au Congo ! Honneur et respect à un contemporain capital !""
L’ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Congo en France de 1998 à 2016 est mort ce 2 novembre 2023 à l’hôpital Foch, à Suresnes (France). Marie-Joseph-Henri Lopès plus connu sous le nom de Henri Lopès était homme politique, diplomate et surtout écrivain. Il était né en 1937 à Léopoldville aujourd’hui Kinshasa capitale de la République démocratique du Congo. Il passe ses années d'écolier à Brazzaville et Bangui puis des études supérieures à Nantes et Paris de 1949 à 1965 pour y devenir professeur à la Sorbonne. Il est membre de quelques associations d'étudiants africains.
A son retour au Congo, il est professeur d'histoire à l'École normale supérieure d'Afrique centrale à Brazzaville jusqu'en 1966 et ensuite directeur de l'Enseignement jusqu'en 1968. En 1969, le professeur d'histoire devient successivement Ministre de l'Éducation Nationale, Ministre des Affaires Étrangères (1972) et Ministre des Finances (1977-1980), après avoir été Premier Ministre (1973-1975). Il sera ensuite pendant 15 ans Directeur Général Adjoint pour la Culture et les Relations Extérieures de l'UNESCO, avant de prendre ses fonctions d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Congo en France (1998-2016).
Tout au long de sa carrière, Henri Lopès n'a jamais cessé d'écrire sur l'histoire africaine contemporaine, le métissage, la France et le Congo. En tant qu'écrivain, il est considéré comme l'un des représentants les plus connus de la littérature africaine moderne. Il est récompensé de multiples fois. En 1972, il est lauréat du Grand prix littéraire d'Afrique noire de l'Association des écrivains de langue française pour son livre Tribaliques. En 1993, l'Académie française lui décerne le grand prix de la francophonie ; la même année il devient docteur honoris causa de l'université Paris XII et en 2002 de l'Université Laval (Québec).
Etonnant parcours de cet homme de lettres pour qui la simple lecture d'un roman relève d'une prière
La parution de Les lys et le flamboyant (récit) en 2018 aux éditions du Seuil complète une œuvre très riche composée d'un recueil de nouvelles Tribaliques, (1971), Maluku au temps des bateaux à roues, nouvelle autobiographique(1993), de neuf romans : La Nouvelle Romance (1976), Sans Tam-tam (1977), Le Pleurer-Rire (1982), Le Chercheur d'Afrique (1989), et Sur l'Autre Rive (1992), Le méridional (2015), Dossier classé (2002), Un enfant de Poto-Poto (2012), d’un récit : Il est déjà demain (2018) et d’un essai : Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois (2003).
On peut compter parmi ses œuvres l’hymne de la République populaire du Congo, qu’il a écrit en 1969.
Dans son œuvre, comme dans sa carrière politique, il milite pour une Afrique ouverte sur le monde. L'écrivain encourage le métissage culturel et trouve l'inspiration pour ses écrits dans la culture africaine mais aussi dans celle du reste du monde. Habile écrivain, Henri Lopès emploie un ton ironique dans ses récits pour entremêler la fiction et la réalité : ceci lui permet ainsi de traiter avec plus de légèreté des maux qui frappent l'Afrique.
Ses écrits révèlent les contradictions de L'Afrique indépendante ; ils évoquent surtout le combat que l'individu mène contre les entités collectives en s'appuyant sur la lecture et le savoir. Son œuvre parisienne très intimiste est une quête identitaire de ses principaux personnages à travers le temps.De retour au Congo, Lopès mène de front deux carrières : il exerce d'importantes fonctions politiques (ministre et premier ministre) tout en poursuivant son travail d'écriture.
Après douze ans de mission diplomatique au Congo, l’ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC), Christophe Muzungu, est allé faire ses adieux le 30 septembre à Brazzaville au chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.
Le diplomate RD congolais quitte le Congo avec le sentiment d'une mission accomplie après un peu plus d’une décennie de loyaux service au compte de la coopération bilatérale entre Brazzaville et Kinshasa, deux capitales les plus rapprochées au monde.
« Je retiens beaucoup de choses : la confraternité, la convivialité, la chaleur africaine et surtout que les deux Congo ne sont qu’un seul pays. Durant ma mission, j’ai côtoyé à plusieurs reprises le président Denis Sassou-N’guesso, ce grand homme, ce grand africain auprès de qui j’ai appris beaucoup de choses. Je pars avec un sentiment de joie et de regret. Regret parce que je laisse les frères. La joie parce que j’ai été à l’école du président Sassou-N’guesso, et j’ai beaucoup appris », a déclaré l’ambassadeur au sortir de l’audience.
La République du Congo et la République démocratique du Congo entretiennent de bonnes relations d’amitié et de coopération avec des échanges et visites de haut niveau.
Notons que Christophe Muzungu est arrivé à Brazzaville en 2011 a représenté la RDC sous les présidents Joseph Kabila et Félix Antoine Tshisekedi. Il quittera le Congo pour aller assumer les mêmes fonctions à Dakar, au Sénégal, avec juridiction sur le Mali, la Gambie et le Cap-Vert.
Audrey Fleur Galiba, Presse présidentielle.
L’AWLN (Réseau des Femmes Leaders Africaines) porté par plusieurs anciennes et actuelles dirigeantes comme la libérienne Ellen Johnson-Sirleaf a décerné le 30 septembre dernier une distinction honorifique au président de la République du Congo, Denis Sassou-N’Guesso, pour ses actions et son engagement en faveur du genre sur le continent. Un geste salué chaudement par l’heureux récipiendaire.
Le « Réseau des Femmes Leaders Africaines » a décerné ce prix au terme de sa «5è Retraite intergénérationnelle» organisée à Kintélé (commune du nord-est de Brazzaville) du 29 septembre au 1er octobre 2023. « Le prestigieux prix que vous me décernez honore, au-delà de ma personne, la République du Congo dans son ensemble. Dès lors, je vous adresse mes sincères remerciements pour ce vibrant témoignage de reconnaissance l’égard de mon pays », a salué Denis Sassou-N’Guesso dans son discours de circonstance. « Au regard des avancées significatives enregistrées en matière de genre, l’Afrique-égalitaire est véritablement en marche. Il appartient plus que jamais d’en accélérer le rythme et la cadence », a martelé le président de la République du Congo.
La «5è Retraite intergénérationnelle » du « Réseau des Femmes Leaders Africaines » s’est tenue en présence de personnalités comme Sahle-Work Zewde (première femme Présidente en Ethiopie, 2è Etat le plus peuplé d’Afrique) et Ellen Johnson-Sirleaf (première Africaine élue Chef d’Etat sur le continent africain). Cette rencontre a eu pour thème : « Exploiter le dividende démographique des jeunes femmes africaines… ». Portée sur les fonts baptismaux en 2017, l’AWLN se veut une plateforme continentale promouvant le renforcement du leadership des Africaines.
Le chef de la transition gabonaise, le général Brice Oligui Nguema, s’est rendu, dimanche 1er octobre 2023, à Oyo, au nord de la République du Congo pour une visite officielle de 24 heures. Il a été reçu par son homologue Denis Sassou N’Guesso. Les deux personnalités ont eu un tête-à-tête d’environ deux heures.
Brice Oligui Nguema, le président de la Transition gabonaise veut redorer le blason de son pays. Après son premier voyage qui l’a conduit en Guinée Équatoriale, c’est chez un autre doyen des chefs d’État de l’Afrique Centrale qu’il s’est rendu. A Oyo Brice Oligui Nguéma
Le but de ce voyage d’un jour à Oyo, en terre congolaise, est clair : « Le sens de ma visite ici répond également à ce que j’ai fait en Guinée Équatoriale. Nous sommes des peuples bantous. Et je suis venu ici consulter, discuter, échanger avec le patriarche, son excellence, le Président Denis Sassou N’Guesso, qui est pour nous un atout important dans la sous-région, qui peut transmettre aux autorités de ce monde ce que nous avons fait ». Et de poursuivre : « Également, c’est pour apaiser pourquoi pas les sanctions (de la CEEAC) ».
Brice Clotaire Oligui Nguéma a notamment demandé à Denis Sassou N’Guesso « une médiation auprès des grandes instances telles que la CEEAC, la CEMAC, l’Union Africaine pour un allègement des sanctions contre le Gabon afin qu’il retrouve sa place dans le concert des nations en tant qu’acteur important dans les questions sécuritaires et environnementales entre autres sujets », a précisé un communiqué de la Présidence Gabonaise.
Depuis belle lurette, le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso, passe sur le terrain diplomatique comme l’homme providence dans la résolution des crises sur le continent. Il n’est pas de conflit aujourd’hui en Afrique dans la résolution duquel le chef de l’Etat congolais n’ait pas été sollicité. Soit pour ses “sages conseils”, soit tout simplement pour s’imposer comme principal médiateur. C’est le cas actuellement au regard des sanctions prises contre le Gabon suite au renversement du régime d’Ali Bongo-Ondimba.
Ce voyage au Congo de Brice Oligui Nguema semble avoir reçu un écho favorable du côté congolais. En témoignent ces propos du ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso : « Je pense que les Gabonais devraient le soutenir et au-delà des Gabonais, les Congolais que nous sommes. Nos frères de l’Afrique centrale aussi ».
Au Congo, Brice Oligui Nguema a fait d’une pierre deux coups. Puis qu’il a également profité de sa visite pour aller se recueillir sur la tombe de l’ancienne première dame du Gabon, Édith Lucie Bongo, fille de Denis Sassou N’Guesso. Ce recueillement a été fait en compagnie des deux enfants de la défunte, Yacine et Omar Denis Junior Bongo Ondimba.
37 Bis Rue Paul Valéry, 75116 Paris, France
Horaires de Travail (sans intérruption) :
Ouverture (opening) : 09H00
Fermeture (closing) :16H00
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66 Quai de Boisguilbert 76000 Rouen
Téléphone :+33 7 67 02 63 30
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